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LES EXPLOSIONS DU GRISOU.
ÉTUDE DES MONENS PROPRES A PRÉVENIR
y serait toujours, avec les méthodes ordinaires, parvenue quelque jour et à l'état de flot pernicieux au lieu du suintement prolongé et de peu d'importance qui se produit ainsi.
Mais si au contraire on a des feux, leurs produits mé-
phitiques et toxiques pourraient rendre à certains moments le retour d'air inabordable, et mettre par exemple dans l'impossibilité d'y exécuter une réparation urgente. En outre, cette libre communication pourrait amener des ren-
trées d'air pur sur les foyers dont elles redoubleraient l'activité. Pour ce cas spécial, M. Soulary propose de prati-
quer dans la roche du mur pour chaque étage une maîtresse-voie de roulage. On y trouve déjà le moyen,
pour le cas d'un incendie barrant les galeries de direction pratiquées dans la houille, d'assurer la communication entre toutes les parties de la mine. J'ai dit plus haut que cet avantage avait déjà provoqué l'emploi de ces ouvrages au rocher dans un certain nombre d'exploitations. En outre, l'aérage y sera toujours assuré et dans des conditions saines, même en retour d'air. En effet, on n'y déverse de la plus les drains. Ceux-ci, pratiqués dans les galeries houille même, quand on les remblaye, aboutissent à un tuyau collecteur qui traverse un barrage étanche destiné a protéger le puits, et s'élève verticalement jusqu'au jour. Mais ce n'est pas tout .: au sommet de tette colonne, un chapeau, presque exactement équilibré, tient le tuyau fermé pendant les fortes pressions atmosphériques. Au moment d'une baisse du baromètre, le contre-poids porte, l'orifice s'ouvre, et l'appel extérieur déverse dans l'atmosphère des torrents de mauvais air. Dès que la presen sion intérieure devient égale, le chapeau se referme prévenant toute rentrée d'air extérieur qui serait de nature à alimenter les feux. L'auteur a décrit pas à pas sa méthode en l'adaptant à serait in]. tous les détails d'une exploitation théorique. Il
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possible et d'ailleurs inutile de le suivre ici dans ces développements. On les trouvera dans le mémoire original où ils sont exposés d'une Manière sobre et très claire (1). Nous ne saurions cependant dissimuler quelques objections qui ont été opposées avec beaucoup de force à cette proposition. D'abord on peut lui reprocher l'excès même d'une de ses qualités, c'est d'être très systématique, et par
là peu applicable d'une manière générale. Cependant il suffirait qu'un seul cas pût être traité ainsi avec avantage pour qu'elle méritât l'attention. Mais il est évident qu'elle perdrait beaucoup de sa valeur s'il était définitivement prouvé, comme nous en avons rapporté tant de témoignages (page 255), que les vieux travaux, loin de se remplir de grisou, finissent par s'en débarrasser presque complètement. La sortie des autres gaz moins dangereux que cette atmosphère explosible ne mériterait évidemment plus
de pareilles complications. Du reste, l'objection la plus grave a été énoncée par M. l'ingénieur des mines Delafond. Elle consiste en ce que, d'après la peine que l'on éprouve à maintenir dans les remblais des galeries soignées et entretenues, il y a tout lieu de croire que les conduits proposés par M. Soulary s'oblitéreraient rapidement. Il suffirait d'un point sur lequel la charge viendrait à donner pour
condamner complètement un conduit, quelle que fût du reste sa longueur. Le système perdrait alors son efficacité ; on n'en serait pas même averti, et l'on se trouverait placé par suite
dansdes conditions pires peut-être que le mode
ordinaire.
'(1) Ce travail, sur les conclusions du rapport de M. l'inspecteur général de Fourcy, a été l'objet d'un avis favorable émis par le Conseil général des mines, dans sa séance du 28 avril 1876. (2) Instruction administrative sur les mesures de sûreté, 872.