Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
LES EXPLOSIONS DU GRISOU.
ÉTUDE DES MOYENS PROPRES A PRÉVENIR
548
fions par grandes chambres souterraines. C'est
ainsi
549
de chacune des lampes à celle de 5oo becs Carcel. La dé-
qu'une mine de sel du comté de Chester est éclairée à la lumière électrique (1). On a réussi de même pour les ardoisières d'Angers (2). Dans leurs grands espaces de 2.000 3.000 mètres carrés, que la roche recouvre en forme de voûte surmontée, la lumière des lampes était tout à fait impuissante à percer une pareille hauteur. Déjà l'éclairage au gaz avait réussi à répandre une lueur générale un peu diffuse, mais suffisante cependant pour laisser apercevoir le plafond, en diminuant ce sentiment naturel d'appréhension qu'inspire le danger inconnu. La persévérance de M. Blavier a réussi à y établir pratiquement l'éclairage
pense d'un bec par heure revient ainsi à of, oo37. Avec le gaz,
électrique, bien supérieur au gaz sous le rapport de la clarté et de la fixité. Cette lumière ne risque pas de s'é-
globes, et on supprime les lampes portatives. M. Boullenot laisse même ses globes ouverts avec une obturation partielle due à des toiles métalliques. Mais ce principe ne peut soutenir l'examen. Nous venons
teindre par les coups de mines et ne donne ni fumées ni gaz délétères. On emploie des appareils de Gramme construits par MM. Lemonnier et Sautter. Avec une mise de fonds spéciale d'environ 4. 5oo francs pour deux machines Gramme, trois lampes Serrin, dont une de rechange et une
boîte d'accessoires, on éclaire une chambre d'environ 2.000 mètres carrés. En ajoutant à ce chiffre un moteur à vapeur de 10.000 francs et quatre conducteurs en cuivre de 55o mètres pesant 700 kilog. et coûtant de 2.000 à 2.500 francs, on peut estimer la mise de fonds totale, pour les deux lampes, à. 16.000 ou 17.000 francs. La machine à vapeur marche pendant vingt-deux heures par jour, et l'éclairage n'est suspendu que pendant deux heures pour l'entretien des appareils. Si on ajoute les frais journaliers avec
l'amortissement du capital précédent, l'éclairage ne res-
sort pas à plus de 50 francs, tandis que le gaz
coûtait
54 francs dans les mêmes conditions. On estime l'intensité Journal des mines 1879, page 100. in.AvIErt :
9 à 20.
Annales des mines, 70 série, tome xvii, pages
elle serait de 05034. Il est, du reste, bien évident que l'économie qui résulte de la comparaison de ces chiffres perdrait toute sa valeur si l'on opérait sur des espaces sensiblement moindres. SG.
Canalisation. - M. Boullenot (1), et depuis lui
M. Turquan, M. Rolland Banès et M. Judicky, ont proposé une canalisation générale qui enverrait l'air comprimé dans des globes de verre, de la même manière que l'on distribue
le gaz dans les villes. Des lampes fixes brûlent dans ces
de dire, en effet, que la lampe portative est absolument indispensable. De plus, en ce qui concerne la sécurité, les globes de M. Boullenot seraient aussi faciles à briser que
les lampes ordinaires, et sans doute aussi aisés à ouvrir contrairement aux règlements. Leur allumage, leur nettoyage, établiraient momentanément, à moins de bien grandes complications, les relations avec l'atmosphère de la mine, que l'auteur a voulu supprimer. La canalisation clans un sol mouvant et avec un réseau incessamment mo-
difié entraînerait un assujettissement intolérable. Enfin des frais importants seraient la conséquence de ce système (2).
M. Tournaire a fait remarquer que le principe de l'envoi de l'air au moyen de tuyaux dans une enceinte séparée de l'atmosphère de la mine est déjà appliqué, quoique (0 La Nature, par Gaston TISSANDIER, 1877, page 362. -- DEPLACE : Pièces annexées aux procès-verbaux, p. 117. (2) Avis de la Commission du 26 mars 1879.