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LES EXPLOSIONS DU GRISOU.
ÉTUDE DES MOYENS PROPRES A PRÉVENIR
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OU de marbre blanc de Sicile (1). Ce fonctionnement est
évidemment fondé sur l'hypothèse de la constance de la température, admise gratuitement par l'auteur. M. Anselle a encore imaginé un petit appareil de poche que l'on consulte après lui avoir donné le temps de prendre la température des travaux (2). M. l'orbes a fondé la construction d'un avertisseur sur un principe bien délicat (5), celui de l'inégalité de vitesse des ondes sonores dans les gaz plus ou moins denses. La tonalité d'un diapason se trouve ainsi modifiée par la présence du grisou. Entre autres objections, j'indiquerai celle de M. Castel, que différents gaz étrangers pourront venir obscurcir les indications de l'appareil. Je citerai encore le phanéro-grisoumètre de M. Gossiaux, destiné tout à la fois à déceler la présence du grisou et à le consumer au fur et à mesure de sa production (4). M. Murgue s'élève avec raison, d'une manière générale, contre l'emploi des avertisseurs fixes, et veut que l'on se contente des chercheurs nomades de grisou allant explorer librement tous les recoins suspects. Il ne saurait, d'ailleurs, entrer dans la pensée de personne que ces derniers puissent jamais être complètement suppléés par des appareils fixes, qui ne peuvent, dans aucun cas, que jouer un rôle accessoire. Ils sont en outre, même alors, de nature à endormir l'activité et la surveillance des maîtres mineurs.
oe.
Services d'inspection. -En s'en tenant aux indi-
cations classiques des lampes de sûreté ordinaires, M. Blan-
chet recommande (5) d'en installer de fixes, de telle sorte que des chercheurs de gaz chargés de ce service spécial de
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surveillance puissent dans leurs tournées les examiner au spectroscope.
Les règlements de mines doivent toujours exiger de sem-
blables tournées de la part des maîtres mineurs ou des employés spéciaux dont nous avons parlé (page 275) avant
l'entrée des ouvriers, toutes les issues étant fermées, le lendemain d'un chômage pendant lequel le régime normal
a pu être troublé, des portes être laissées ouvertes, etc. Pour peu que le gîte soit considéré comme dangereux, cette visite se fait avec des lampes à double tamis, pour offrir une sécurité plus complète. Depuis la loi anglaise de 1872 (1), elle a lieu réglementairement tous les jours pen-
dant l'année qui suit la moindre apparition constatée de grisou.
A Bessèges, on profite de l'interruption du dimanche pour arrêter le ventilateur et tâter le pouls à la mine. Le grisou, se dégageant ainsi sans trouble pendant cet intervalle, la visite du lundi matin signale plus nettement les points particulièrement dangereux, et l'on en tient compte dans l'organisation du travail de la semaine. On recommande souvent aussi, comme nous l'avons vu, l'installation d'un baromètre et d'un thermomètre près de
l'entrée et en un lieu apparent (2). Un registre en doit alors être tenu pour contrôler l'exactitude de ce service et en conserver les résultats. Si les indications de ces deux instruments paraissent menaçantes, on prend immédiatement les mesures nécessaires. Les baromètres enregistreurs Redier fourniront une indication continue préférable à ces observations périodiques qui sont plus ou moins bien effectuées. Ce constructeur leur adapte parfois une sonnerie électrique d'alarme, pour prévoir le cas d'une baisse rapide
(s) Transactions of the North, etc., tome XVI, page 2(2) Ibidem, tome XV, page (71. (5) Compte rendu mensuel, mai 1880, page log. (II) Compte rendu mensuel, septembre 1879, page r 9g. (5) Compte rendu mensuel, mai 1876, age 52.
(i) Annales des mines, partie administrative, 7e série, tome II, Page 55 (2) Ibidem, page 61.