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LES EXPLOSIONS DU GRISOU.
ÉTUDE DES MOYENS PROPRES A PRÉVENIR
sont brûlés, projetés et brisés contre les parois, ou asphyxiés.
S'ils ont le temps de voir venir la flamme, ils doivent se jeter ventre à terre, la figure dans l'eau ou dans la boue. On dit souvent que les victimes ont avalé le feu. L'intérieur des poumons est en effet désorganisé.
M. Murgue considère comme la principale souffrance éprouvée dans les sauvetages, la dessication de la gorge produite par une atmosphère chargée de poussières brûlantes et la suffocation qui en résulte. Il se pourrait, d'après lui, que l'asphyxie fût parfois due à une action de ce genre, ce qui expliquerait, sans l'intervention de l'oxyde de carbone, que l'on ait trouvé des lampes restées allumées, bien que les mineurs aient tous péri par asphyxie.
La mort est parfois rigoureusement instantanée.
Des
hommes ont été retrouvés dans la position même du travail,
les uns arc-boutés sur leur pelle, d'autres sur leur manivelle (1). Cette circonstance semble à M. Paul Bert exclure, pour ce cas, l'hypothèse de l'asphyxie, dans laquelle il y a toujours lutte. L'énorme compression statique, exercée par l'atmosphère sur toute la surface pulmonaire, provoque sans doute un afflux de sang au coeur et une syncope mortelle qui laisse en effet le visage pâle. S'il se dégage de l'oxyde de carbone dans les produits de la combustion, les hommes qui pourront survivre à l'explosion seront empoisonnés après coup. Les boisages sont renversés, l'éboulement en est la conséquence, par suite l'obstruction des chemins d'air et des galeries par lesquelles pourrait s'effectuer le sauvetage. Ces complications funestes sont souvent aggravées par la perfiques puissent de plus en plus dans l'avenir se concilier avec le trouble et le désordre de ces douloureuses circonstances. A la demande de la Commission, M. le docteur Regnard a préparé un programme des lacunes qu'il serait le plus important de voir combler (Pièces annexées aux procès-verbaux, page 1.58). () Docteur Bousquet, de Graissessac.
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sistance de quelques exploitants à considérer les retours d'air comme des voies sacrifiées, et à les établir sur une petite section, contrairement à la règle rationnelle qui a été
énoncée à cet égard. Les cloisons sont détruites, les portes renversées, le foyer d'aérage, le ventilateur souvent disloqués. L'aérage est donc interrompu et avec lui la possibilité de rentrer directement dans les travaux. Les soufflards restent allumés s'ils trouvent encore assez d'oxygène. Ils feront donc de nouveau sauter la mine si le grisou continue à l'envahir. Ils pourront également com-
muniquer l'incendie au charbon et aux bois de soutènement.
Les guidonnages peuvent être déviés et la descente des cages rendue impossible. Une épaisse colonne de fumée et même parfois des flammes livides s'échappent par l'orifice des puits.
Après la première expansion arrive le refroidissement, la contraction du gaz et la condensation de la vapeur d'eau. Il en résulte
un choc en retour, suivi de quelques oscilla-
tions dont la violence va en diminuant. La confusion, le désespoir règnent aux abords du puits, et cependant ja,mais l'ordre et la présence d'esprit n'ont été plus nécessaires pour procéder aux mesures de sauvetage dont il
nous faut maintenant dire quelques mots. § XIX.
SAUVETAGE.
104 Mesures préalables. Rappelons d'abord que certaines mesures peuvent être prises à l'avance pour améliorer les conditions du sauvetage quand il y aura lieu d'y
procéder. J'ai déjà cité par exemple le bassin de retenue qui permet d'établir une pluie artificielle dans le puits, et les tuyaux des
générateurs de surface qui pourront faire dé-
TOME XVIII, 1880.
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