Annales des Mines (1880, série 7, volume 18) [Image 194]

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ÉTUDE DES MOYENS PROPRES A PRÉVENIR

boucher la vapeur par des ajutages à la base du puits de retour d'air pour continuer le mouvement du courant. M. Creswick va jusqu'à demander deux ventilateurs au lieu d'un. L'appareil supplémentaire est garanti par de fortes défenses contre les effets d'un coup de feu, et on le met en marche si le premier est emporté. On le fait du reste fonctionner de temps à autre pour s'assurer de son bon état

et on profite de cet intervalle pour la visite et les grosses réparations du ventilateur normal. La loi anglaise, en imposant deux puits distincts, l'un pour l'entrée, l'autre pour la sortie de l'air, exige entre eux un massif inattaqué d'au moins 3 mètres. Si, en effet, l'intervalle était trop faible, il pourrait être disloqué par un coup de feu, et le courant allant alors d'un puits à l'autre par le plus court abandonnerait les travaux. Lorsque les deux puits d'aérage, quelle que soit leur distance, communiquent par un travers-bancs, il y faut, pour le même motif, ménager des portes solides et étanches capables de résister à une explosion. De plus leurs parois doivent être muraillées et les joints liaisonnés au mortier pour les rendre imperméables, sans quoi l'air pourrait filtrer au travers, au détriment de la circulation générale. Le coup de feu de Layon et Loire, de 1869, a eu ses conséquences aggravées par l'oubli de cette précaution (1). En vue de rétablir autant que possible les conditions du circuit normal de l'aérage, on dispose parfois à côté des portes les plus importantes une autre porte très légère sus. pendue au plafond sur une charnière transversale à la galerie, et soutenue dans la position horizontale par un piquet présentant peu de stabilité. La porte ordinaire étant emportée par un coup de feu, ainsi que le piquet, la cloison retombe par son poids, et n'ayant plus à subir que des osfinir cillations moins violentes, elle pourra être préservée et

LES EXPLOSIONS DU GRISOU.

le passage,

M. Verpilleux a également introduit un autre système de

portes destiné à diminuer l'importance des ravages d'un coup de grisou en le circonscrivant dans une région plus restreinte et l'empêchant de se propager au delà (1),. Deux portes très massives et très solidement établies sont disposées à une faible distance l'une de l'autre et s'ouvrent en sens contraires. Mais des ressorts ou des contre-poids les tiennent plaquées contre la paroi, tout en laissant une faible

prise au courant d'air, de manière à les solliciter à se

fermer. Dans ces conditions, de quelque côté que vienne l'explosion, l'une des portes obéira, et s'appliquera sur son cadre en bouchant le passage et arrêtant la propagation de l'onde destructive. Ensuite, par la condensation du fluide et la réaction du ressort ou du contre-poids, elle se rouvrira ; mais le vide qui tend à se produire rabattra la seconde porte sur son cadre, et on aura ainsi entravé la transmission des effets mécaniques. En fait, ces portes ont été presque toujours arrachées de leurs gonds, faussées ou brisées. Mais, même alors, elles ont parfois rempli leur office, au moins dans une certaine mesure. Cependant au puits Jabin, elles ont laissé passer le torrent de feu (2). Nous avons parlé ci-dessus (p. 518) des portes proposées par M. l'ingénieur en chef Milliard, en vue de diminuer les dangers du tirage à la poudre au point de vue de la propagation d'un coup de grisou ou de poussières. Des portes d'un nouveau genre commencent en outre à fixer l'attention. Elles sont formées de toiles métalliques montées sur un châssis. La première idée en semble due à Davy lui-même. M. Clermont y a rappelé l'attention vers (i) VERptutux : Note sur un système de portes (Annules des

mines, 6' série, tome XII, page 565).

(Il DONBRE : le Grisou, page 90.

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par rester suspendue verticalement en fermant de nouveau

(2) Compte rendu

mensuel, juin 1876, page Si.