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ÉTUDE DES MOYENS PROPRES A PRÉVENIR
LES EXPLOSIONS DU GRISOU.
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le personnel a pu être complètement préservé de toute atteinte morbide. « On a toujours chassé l'air frais sur les cadavres, de telle sorte que les ouvriers n'en eussent pas les émanations. Les hommes qui transportaient les morts
Rosiers a servi de point de départ au respirateur anti-méphitique de Delaunaye. Deux soupapes permettent l'inspiration de l'air pur envoyé du dehors par un tube flexible,
étaient munis de gants trempés dans une dissolution d'acide phénique. Les corps préalablement poudrés de chlorure de chaux et arrosés d'acide phénique, étaient recouverts d'un linceul imbibé de cette même eau et dans lequel ils étaient roulés en évitant le contact immédiat du cadavre. Le linceul était attaché aux deux extrémités, et le tout était placé
jusqu'à la distance d'environ 100 mètres de l'origine de la conduite d'air. La durée n'est pas limitée en principe.
dans un cercueil préparé d'avance à portée. Tous les ouvriers étaient pourvus, d'après le système Tyndall, d'un masque de coton rame retenu par un mouchoir, le tout imbibé d'eau phéniquée et ne resservant jamais deux fois(1).»
107. Appareils respiratoires. On a imaginé divers appareils pour pénétrer dans les milieux impropres à la respiration. On ne doit pas perdre de vue à cet égard que, d'après les expériences de Lavoisier, souvent répétées depuis et reliées maintenant à la théorie mécanique de la chaleur, le corps de l'homme consomme plus d'oxygène quand il s'agit de développer du travail que lorsqu'il est en repos : 24 litres par heure au repos et à jeun, 91 dans le travail et pendant la digestion (2). Nous ne parlerons ici, d'ailleurs, que des moyens de respirer dans le mauvais air et non sous l'eau, ces derniers étant étrangers au sujet qui nous occupe. Les premiers de ces appareils ont été proposés par Pilétre des Rosiers (3) en 1785, et par Humboldt (4) au commencement de ce siècle. Le tube respiratoire de Pilâtre des
et l'expiration de l'air des poumons. Le nez reste serré clans une pincette (,). M. Fayol a pu, à l'aide de tubes analogues perfectionnés par lui, faire travailler des hommes
On remarquera qu'il est nécessaire de supposer un moyen quelconque d'éclairage. La difficulté la plus essentielle inhérente à tous ces tubes consiste dans le défaut d'étanchéité du pavillon appliqué sur la bouche pour empêcher toute infiltration du mauvais air. M. Tyndall a proposé un masque muni d'un tube respiratoire, destiné à permettre de pénétrer dans la poussière ou la fumée. Une masse d'ouate arrête les corpuscules. Dans la mine de lignite de Guben, des ouvriers ont pu travailler pendant vingt minutes à la construction d'un barrage pour un incendie, dans des conditions qui eussent été impraticables sans cet appareil. On peut citer également dans cet ordre d'idées le respi-
rateur du docteur Stenhouse (2), au charbon imbibé de glycérine pour permettre de pénétrer dans des endroits infects. Le capitaine Schaw a imaginé aussi des appareils dérivés de celui de M. Tyndall. M. Roberts (5) dispose dans
son respirateur une boîte métallique de trois décilitres, l'enfermant une éponge imbibée d'eau de chaux ou de potasse pour arrêter l'acide carbonique. Mais cet appareil, peu efficace par lui-même, a en outre le défaut d'attaquer les poumons. MM. Malher et Ehrenbach ont de leur côté en-
voyé à l'exposition de Vienne un respirateur formé de (i) Compte rendu mensuel, août 1877, page 5. DE PLACE : Pièces annexées aux procès-verbaux, page Git. Citoyen MACQUART : Cure des asphyxiés (Journal des mines, tome HI, page 146).
HÉRON DE VILLEFOSSE : Richesse minérale, page 136.
(i) Annales des mines, i" série, tome X. (s) Note sur les conditions de la vie, etc., par M. DE PLACE (Bulletin de la Société de l'industrie minérale, 2' série, tome H. (3) Traité d'exploitation des mines, de SERLO, tome II, page 366.