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ÉTUDE DES MOYENS PROPRES A PRÉVENIR
LES EXPLOSIONS DU GRISOU.
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On a eu recours en second lieu à l'acide carbonique, par exemple pour cette même mine de Wynnstay, dans laquelle on a lancé environ 6.000 mètres cubes de ce gaz en vue d'activer l'extinction. On s'est également servi de ce procédé à l'Agrappe (couchant de Mons) en 1844, à
maden l'ont été en 1758, après un incendie qui avait duré deux ans et demi. Parfois on n'a pas besoin de détourner les cours d'eau si le feu se trouve dans le fond d'une mine très aquifère. Il suffit de laisser monter les eaux en arrêtant les machines d'épuisement, ou d'établir un serrement
Astley (Écosse) en 1849, à Blackbroock près de Liverpool, à Westminster près de Brynle, à Clarkmannan en 1851 (1).
dans la galerie d'écoulement. Ce cas s'est présenté, par exemple, dans la troisième couche du bassin de la Loire.
On a employé pour cela soit l'action de l'acide chlorhy-
Après avoir noyé le fond, on a baissé progressivement les eaux en exploitant en vallée, de peur de rallumer la houille. M. Chansselle fait observer qu'on ne peut pas toujours, même en noyant une mine, être assuré d'éteindre les feux. Les causes d'inflammation peuvent se réveiller rapidement ;
drique sur la craie, soit plus simplement des foyers de coke,
La vapeur d'eau a servi également à la fois comme un rafraîchissant relatif, eu égard aux températures élevées de l'incendie, et comme fournissant un milieu impropre à la combustion. Ce moyen a fonctionné pendant soixante.dix heures à, Saint-Mathieu (Loire) en 1857 et dans la houillère
de la Wilkesbare durant près d'un an (s). Enfin un moyen extrême consiste à noyer la mine, saut à épuiser ultérieurement les eaux. A Decazeville, on cherche
parfois à atteindre de la surface, au moyen d'un coup de sonde, les cathédrales, anciennes cloches embrasées, puis on y injecte de l'eau argileuse qui, tout à la fois, éteint le feu et bouche les fissures. Cet embouage a été également pratiqué avec succès par M. Fayol à Commentry. Parfois la mesure est générale, et on détourne un cours d'eau pour le déverser dans les travaux. A Patercroft, près de Bolton, on a fait entrer la rivière Douglas dans la mine; à Boubier, dans le district de Charleroi, les eaux de la Sambre; à Iclria, la rivière Idrickza pendant quarantehuit heures (3) ; dans la mine d'anthracite de Lykem Valey, la rivière Bear-Cruck. La mine de Cominentry a été inondée en 1819, 184o, 1844 et 1853. Les travaux d'Al(1)
GLOVER : Transactions of lite North, etc., tome XXV, page
() Annales des mines, 7' série, tome VII, page 226; 't'on, etc., i6 janvier 1875; Les Mondes, tome XXXX VII, page 31o. (3) HÉRON DE VILLEFOSSE : Richesse minérale, page 351.
une cloche d'air comprimé peut empêcher le contact de l'eau avec le charbon en ignition, etc. Il a cité, parmi diverses preuves à l'appui, un feu de la Malafolie (Firminy),
qui, noyé depuis dix-huit ans, reprit son activité moins (l'une heure après avoir été débarrassé des eaux.
Parvenu au terme de ce rapport, I1 CONCLUSION. je ne saurais nie dissimuler qu'il a atteint des proportions excessives. J'ai apporté, cependant, un soin attentif à le condenser autant que possible et à ne traiter chaque point que de la manière la plus succincte, en indiquant en même temps les sources où l'on pourrait trouver des développements plus étendus. Un certain nombre d'inventions surannées ou chi-
mériques ont trouvé place dans ce travail. J'ai pensé, en effet, que la mention d'une erreur peut avoir son utilité en empêchant de la voir renaître et en imprimant aux esprits investigateurs une direction meilleure et plus féconde. Lorsqu'au contraire une mesure présente quelque efficacité, je me suis toujours attaché à le faire ressortir. On ne doit, en
effet, rien négliger lorsqu'il s'agit de combattre le grisou.