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LES EXPLOSIONS DU GRISOU.
ÉTUDE DES MOYENS PROPRES' Al)RÉVENIR 406 portes' prètes à' étancher si le premier 'barrage' vient à crever. Celui-ci est formé de planches de peuplier clouées
horizontalement sur des montants avec un lut argileux. M. Nesterowsky donne sur la confection des barrages des détails minutieux'auxq-uels il sera intéressant de se repor-
ter. On soulage parfois ces ouvrages en y ménageant des tampons mobiles et injectant de l'eau par ces trous quand la paroi devient chaude à la main. La nature du toit apporte suivant les cas une gêne ou un secours notables pour ces opérations. Un toit casuel tamise l'air en se tassant, un toit friable arrive mieux à l'étanchéité,. 'VI. Bornage, directeur des mines de. Ta- Compagnie du Creusot clans le bassin de Brassac, fait remarquer que la
chaleur des feux fait distiller la houille dans le voisinage et peut amener des dégagements de gaz combustible là où le grisou ne se montre pas naturellement. Il conseille par suite de ne visiter qu'avec des lampes de sûreté les barrages de défense contre les incendies et de n'établir dans de pareilles mines des foyers d'aérage qu'avec les précautions usitées pour les gîtes grisouteux.
Lorsqu'on a à boucher un puits pour circonscrire un incendie, on a soin de ménager à travers ce diaphragme un siphon pour éviter l'accumulation des eaux sur la platecuve. On arrive ainsi à les évacuer d'une manière intermittente dans le dessous, lorsqu'elles atteignent le niveau qui amorce spontanément le siphon. Dans certains cas, on fait en grand la part du feu en déhouillant, quand le temps le permet, une tranche horizontale ou un massif vertical et les remplaçant par une masse de remblai argileux et étanche qui arrête la propagation de l'incendie lorsque celui-ci en atteint la surface. Ce moyen a réussi en 1865 à Commentry après des tentatives infructueuses de toutes sortes. Les feux intérieurs ainsi confinés ont parfois une durée excéssivement longue. On en pourrait citer de nombreux-
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exemples. A Planitz, en Saxe, l'on trouvait encore en 1861
des vapeurs et un sol brûlant sur un point qu'Agricola signalait dans le xvn siècle comme étant en feu depuis un temps immémorial. En Russie, il existe sur plusieurs points du bassin de Kounietsk des incendies dont l'origine se perd dans la nuit des temps. Le volcan à Aubin occupe au jour une superficie de plus de 700 mètres carrés. Les feux souterrains produisent parfois les résultats les plus curieux, tels qu'une végétation des pays chauds, un métamorphisme complet des roches, la formation de certaines espèces minérales, l'irisation du charbon en teintes variées et très belles par un peu d'oxyde de fer, des dégagements gazeux extrêmement complexes. M. Mayenson a traité ce sujet avec développements (1).
Quand l'incendie devient complètement général, on peut encore avoir recours à quelques ressources extrêmes. En premier lieu, un calfeutrage complet, comme à
la mine Wynnstay, dans le pays de Galles, en 187h (2). Après avoir bouché tous les puits, on attendit le coup de grisou, qui devait fatalement avoir lieu lorsque, par son dégagement progressif, le gaz aurait formé avec l'oxygène enfermé dans les travaux la proportion explosible. Il se produisit, en effet, après soixante-douze heures et déboucha tous les puits. Mais on put les refermer sans nouvelles explosions en l'absence d'oxygène. Au bout de quatre mois, on rentra dans la mine en remplaçant les lampes par des réflecteurs et employant une série de moyens remarquables dont la description ne saurait trouver place ici. (i) Comptes rendus de l'Académie des sciences, tome LXXX VI, page G91, i8 février 1878.
(2) bon ami steel institute, 5 mai 1875.
GmyrniEn : Bulletin de la Société de l'industrie minérale, 2° série, tome IV, page 657. Compte rendu mensuel, etc., décembre 1875, page L.