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DANS LE NORD DE LA BOHÈME.
LES LIGNITES
les recoupe ensuite par une série d'autres galeries rectangulaires, de manière à ne laisser subsister que de petits piliers carrés de 1",5o de côté. On perce alors sur le front de chaque pilier un trou de mine de i mètre de profondeur, qu'on bourre de dynamite. Tous les fourneaux sont ensuite réunis entre eux au moyen d'un fil conducteur, recouvert d'un enduit isolant, et mis en communication avec une machine électrique.
Le chargement des fourneaux est fait par un maître. mineur. Le tirage à l'électricité est également confié à un
agent spécial. On évite ainsi les imprudences, dont les conséquences seraient ici particulièrement désastreuses. Un signal indique aux ouvriers qu'ils doivent se retirer. Puis la machine est mise en mouvement, tous les piliers sautent à la fois et la masse entière s'éboule avec fracas. On a préalablement établi, devant le front de taille, des voies temporaires qui permettent maintenant d'effectuer, avec une grande rapidité, l'enlèvement du charbon abattu. On concentre à ce travail tous les ouvriers disponibles. Les bennes sont emmenées, par le chemin le plus court, jusqu'à la recette inférieure du puits d'extraction et, de là, élevées au jour. On laisse généralement au mur une épaisseur variable de charbon trop impur pour pouvoir être avantageusement exploité. Ce procédé, très remarquable comme rapidité d'exécution
et comme rendement, se distingue en outre par la proportion relativement considérable de gros (5o p. too) qu'il
fournit. Or, au point de vue commercial, le gros est de beaucoup le produit le plus recherché.
b. Exploitation par piliers abandonnés. n'en citerai non plus qu'un seul exemple : celui de la mine du Domaine, à Brtix. La couche, dont l'épaisseur totale est de i mètres, est
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divisée en quatre bancs par des nerfs d'argile ou de schiste
de o",50 à 1",5o d'épaisseur. Le troisième banc, d'une puissance de 2",5o, est seul exploité ; les trois autres donnent un charbon trop impur. L'inclinaison de la couche est d'environ io à 15 degrés. Le traçage consiste en un réseau de galeries de niveau et de pente, mesurant les premières 2",5o de largeur, les secondes 5 mètres, et découpant la couche en une série de massifs rectangulaires de 4o mètres sur 2 o mètres, en plan. Ces galeries sont percées sur toute la hauteur du banc.
Le dépilage se fait sur trois niveaux à la fois. On recoupe chaque massif par un système de galeries de niveau et de pente, de manière à ne laisser subsister que de petits piliers carrés de 4 mètres de côté, qu'on abandonne dans la mine pour empêcher l'éboulement du toit. Les figures 9 et i o de la planche V représentent ce mode d'exploitation en plan et coupe. Le calcul de la proportion de charbon que l'on abandonne ainsi est facile à faire Dans un massif de 4o mètres sur 2 o mètres, soit 800"2
de superficie, on laisse 18 piliers de 16'" de section, représentant par conséquent 2 8802 de surface totale. Le 288
rapport -- _-_--_ 36 p. ioo mesure la proportion du charbon 8o o
perdu.
On ne remblaye que les chantiers situés à l'aplomb des chemins de fer ou des autres voies de communication de la surface. Les méthodes par foudroyage peuvent se diviser en deux classes, comprenant elles-mêmes des variantes
e. Exploitation par foudroyage.
a Méthodes par foudroyage en une seule tranche.
(
i° par petits piliers, 2° par grands piliers.