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LES LIGNITES 458 toutes parts. La population ouvrière augmente rapidement,
jusqu'à presque doubler dans l'espace de trois ans : elle atteint 9.500 individus en 1875. Mais par contre le rendement moyen diminue et retombe à 52O tonnes, ce qu'il faut probablement attribuer à une nouvelle prédominance,
à cette époque, du traçage sur le dépilage proprement dit.
Après 1875, l'influence de la crise industrielle générale se fait sentir, et la fièvre se calme. Le progrès de la population minière reprend à peu près la même marche que de
1866 à 187o, et du même coup le rendement retrouve l'accroissement régulier qu'il présentait pendant cette pre-
mière période. Le léger rebroussement que présente la courbe de la population en 1877 est d'ailleurs compensé par une augmentation correspondante du rendement. En 1879, le nombre des ouvriers atteignait 12.255 et leur rendement moyen annuel 455' tonnes Cl. La plupart des mines dont j'ai décrit les méthodes d'exploitation dans la partie technique de ce mémoire, et qui toutes se trouvent dans le bassin de Saatz-Teplitz, emploient (*) Il peut être intéressant de comparer ces chiffres avec les résultats obtenus dans le bassin de Schlan-Kladno. Ce dernier occupait en 1871 une population de 7.000 ouvriers environ, fournissant chacun un rendement annuel moyen de 190 tonnes de charbon.
Ce chiffre est à peu près celui obtenu dans le bassin de SaintÉtienne.
Dans le basin silésien, dont les houilles viennent aussi concurrencer les lignites de Bohême à Vienne et en Prusse, l'effet utile moyen par homme et par an est de 115 tonnes, un peu inférieur à celui que l'on obtient en Be.lgique. Je rappellerai aussi, à titre de comparaison, qu'en 1873 l'effet utile moyen par homme et par an n'était que de 165 tonnes dans les bassins à lignite de la Moravie. 150 de la Carinthie. 110 de la Styrie.
En revanche il s'élevait à 427 tonnes dans les mines de lignite de l'Allemagne du Nord.
45) de 3oo à 5oo ouvriers. Ce nombre varie suivant les saisons, mais il atteint son maximum en hiver. Bassin d'Elbog en. Le nombre des ouvriers a également suivi, dans le bassin d'Elbogen, une marche réglée à peu près sur celle de la production. DANS LE NORD DE LA BOHÊME.
En 1869, première date pour laquelle on possède ce renseignement, la population minière totale du bassin était seulement de 1.5oo individus, y compris les femmes
et les enfants. En 1874, elle avait plus que doublé et atteignait 5.455 individus. Pendant cette même période, le rendement s'était élevé par saccades de 145 à 184 tonnes.
L'année suivante, en 1875, la population ouvrière.baissait brusquement de près d'un tiers, pendant que le rendement,au contraire, augmentait subitement de près de moitié
et atteignait 26o tonnes, maximum qui n'a jamais été atteint depuis. A partir de ce moment, le nombre des ouvriers est resté à peu près stationnaire, comme d'ailleurs aussi la produc-
tion; en 1879, il ne dépassait pas 2.450 individus. Pendant ce même temps, le rendement retombait à 220 tonnes, pour se relever lentement jusqu'à 242 en 1879.
En résumé, en 1879, la population minière des deux basSins comptait 15.678 individus donnant, fun dans l'autre, un rendement général moyen de 416 tonnes par an.
Au point de -vue des salaires, l'amélioration n'a pas été moins importante. Vers 1858-186o, les piqueurs recevaient en moyenne 2',5o par jour. Dès 1873, ce chiffre avait plus que doublé, et variait entre 5f,00, et 6f,25; il a toutefois un peu baissé depuis. Du salaire des piqueurs on peut ensuite facilement déduire celui des autres ouvriers. Il est, en effet, en général plus faible de 28 ,à 53 p. loo pour les rouleurs, et de 59 à 5o p. 100 pour les ouvriers du pur. Ces bons résultats sont dus en partie à l'organisation du