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COMPARAISON DES DEUX TYPES DE VOIE.
Cette commission a rédigé un questionnaire étendu dans lequel elle s'est attachée à aborder toutes les considérations qui pourraient à un degré quelconque influer sur la comparaison des deux types de voie, ainsi que les faits statistiques propres à faire connaître les résultats donnés par
chacun des deux types ou à indiquer la préférence dont l'un ou l'autre d'entre eux peut être l'objet. Ce questionnaire a été adressé aux compagnies françaises, qui y ont répondu avec un soin dont la commission tient à les remercier ici. Plusieurs de ces réponses constituent de véritables traités sur la matière et représentent un travail considérable. Les ingénieurs du contrôle, de leur côté, ont fourni ou des ré-
ponses au questionnaire, ou des rapports qui forment un ensemble de la plus grande valeur. Plusieurs compagnies étrangères ont bien voulu répondre aussi à l'appel de la commission. C'est d'après cet ensemble de renseignements, sans parler,
bien entendu, des publications qui ont été faites sur la matière, que la commission a rédigé son rapport. La comparaison entre la voie à coussinets et la voie à patins doit se faire, et c'est dans ce sens qu'a été conçu le questionnaire, à trois points de vue : celui de l'établissement, celui de l'entretien et du renouvellement, celui du fonctionnement plus ou moins avantageux. Au point de vue de l'établissement, une seule chose est
à considérer, c'est la dépense. A la rigueur, on pourrait faire intervenir la rapidité plus ou moins grande de la pose. Mais cette rapidité, considérée en elle-même et indépengénéral des ponts et chaussées, directeur du contrôle des chemins de fer de l'Ouest, président; ROUSSELLE, inspecteur général des ponts et chaussées, directeur du contrôle des chemins de fer d'Orléans; JACQMIN, ingénieur en chef des ponts et chaussées, directeur de la compagnie des chemins de fer de l'Est; MAYER, ingénieur en chef du matériel et de la traction aux chemins de fer de l'Ouest; VICAIRE, ingénieur des mines, professeur du cours de che-
mins de fer à l'École des mines, rapporteur.
RAIL YIGNOLE ET RAIL A DOUBLE CHAMPIGNON.
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damment de son influence sur la dépense, est évidemment un point trop secondaire pour influer d'une manière appréciable sur le choix à faire de l'une ou de l'autre voie. En ce qui concerne l'entretien et le renouvellement, il y a au contraire, à côté de la dépense, à faire intervenir des considérations très importantes de sécurité et de facilité de service. S'il était reconnu, par exemple, que l'une des deux voies se disloque plus rapidement que l'autre, il n'y
aurait pas seulement à se préoccuper de la dépense plus grande qui résulterait de là, mais aussi du danger qu'entraîneraient pour la circulation la nécessite d'une surveillance plus assidue et les défaillances possibles de celle-ci. D'autre
part, si, dans l'un des deux systèmes, les réparations, le renouvellement d'un rail, par exemple, exigent un temps plus long, ce système, par cela seul, se conciliera moins bien avec une circulation très active. Vient enfin la question de fonctionnement. L'un des deux systèmes offre-t-il plus ou moins de chances d'accidents, offre-t-il des conditions de roulement plus ou moins agréables
pour les voyageurs, plus ou moins favorables à la conservation du matériel roulant, peut-être même à l'économie de la traction ? Tels sont les points que nous aurons à examiner. Chemin faisant, nous rencontrerons des questions importantes qui ne se rattachent pas directement à la comparaison
des deux voies, mais qu'on nous saura gré, pensons-nous, d'éclaircir à l'aide des documents recueillis dans l'enquête.
Ce rapport se divisera donc naturellement en trois parties, que nous allons aborder successivement, et auxquelles nous joignons un appendice relatif à ce dernier ordre de questions.