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COMPARAISON DES DEUX TYPES DE VOIE.
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On a signalé depuis longtemps, au point de vue de la manière dont les deux voies se comportent, cette contra. diction entre les faits et les prévisions qu'on pouvait. former d'après l'étendue de la surface d'appui et la pression par centimètre carré exercée sur la traverse. M. Couche, qui l'a relevée comme un des principaux arguments en faveur
du rail à patin, l'explique par ce fait que, dans la voie à coussinets, le rail n'est jamais qu'imparfaitement appuyé sur le fond du logement que lui offre le coussinet. Dès lors, au passage de chaque roue, le rail s'abat violemment sur son support, et il se produit un choc destructif à la fois
pour le champignon inférieur du rail, pour la semelle du coussinet, à laquelle on a dû, par ce motif, donner une épaisseur considérable, et pour le bois de la traverse. Si le coussinet lui-même n'est pas bien attaché, ce dernier effet, on le comprend, est encore plus prononcé. Il semble donc résulter de ce qui précède que, si l'inconvénient signalé par M. Couche a été atténué dans une très large mesure par l'emploi de sabots à large semelle, il n'est pas démontré qu'il ait entièrement disparu, encore moins que l'avantage ait passé du côté de la voie à double champignon.
Il y a une autre cause de destruction des traverses : c'est l'altération générale du bois. Sous ce rapport, il y a une différence entre les deux types de voie ; c'est que, dans la voie à coussinets, le recouvrement de la traverse par le ballast est généralement plus épais. On a discuté beaucoup
pour savoir si c'était un avantage ou un inconvénient. D'après les résultats de notre enquête, l'opinion se prononce franchement pour l'utilité du recouvrement, surtout
sous les climats chauds (1. La compagnie du Midi rap(i') Dans la huitième réunion de l'association des chemins de ic: allemands, tenue à Stuttgart en i 878, vingt.sept adininistrwons se sont prononcées dans le sens de l'utilité du recouvremec des traverses par du gravier pur, et sept seulement en sens contraire.
RAIL VIGNOLE ET RAIL A DOUBLE CHAMPIGNON.
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pelle à ce propos un fait intéressant; c'est que, dans la voie Brunei, les longrines se conservaient beaucoup moins longtemps que les traverses qui, placées en dessous pour les relier de distance en distance, étaient ainsi plus profondément enfoncées dans le ballast. Ce fait s'explique par les variations moins brusques de température et d'humidité. Une épaisseur même très faible de ballast suffit pour arrêter complètement l'effet direct des rayons solaires et pour tempérer celui des changements de l'atmosphère. Il y a donc là une circonstance décidément favorable au coussinet. Malheureusement les faits statistiques qui pour-
raient permettre d'en apprécier la valeur et de comparer l'économie de renouvellement avec la dépense correspondante de ballast nous font défaut. Tant de circonstances exercent,
d'ailleurs, sur la durée des traverses une in-
fluence plus considérable que ne peut être celle du type de voie, qu'il serait certainement très difficile de dégager celle-ci. Une statistique très intéressante donnée par la compagnie du Midi dans sa réponse à la question 55 met bien en évidence l'influence de la nature du ballast ainsi que du climat.
Nous sommes donc réduits à déclarer qu'au total la voie établie avec des coussinets à large semelle semble présenter quel que avantage sur la voie à patin au point de vue de la durée des traverses, mais que les données dont nous disposons ne permettent pas d'apprécier l'importance de cet avantage.
Reste enfin la question de la durée des rails. Au point de vue de l'usure ou de la destruction du rail dans sa position initiale ou après retournement bout pour bout, il n'y a aucune différence entre les deux voies. Toute la question se réduit donc à celle de retournement sens dessus dessous. Elle a été discutée à satiété, et avec des données et des conclusions très divergentes, en ce qui concerne les rails en fer.