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LAVERIES ANCIENNES DU LAURIUM.
LAVERIES ANCIENNES DU LAURIUM.
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nerai dans le bassin U. L'eau ainsi clarifiée devait être
LAVERIES ANCIENNES DU LAURIUM Par M. PH. NEGRIS, ancien élève de l'École des mines de Paris, directeur de la Société des usines du Lauriurn.
Sous les anciennes scories ainsi que sous les ekvolades (*), on a souvent rencontré, au Laurium, des laveries maçonnées très bien conservées. Les fig . 3 à 9, PI. I, représentent l'une d'elles, mise à découvert à Sintirini. Elle se compose d'un bassin M, contenant l'eau d'alimentation. Cette eau s'écou-
lait par les orifices a, a, a, a sur l'aire plane N. Le minerai, réduit à l'état de sable fin, était probablement agité sur cette aire devant les jets d'eau sortant des orifices a, a, CC,ce : le minerai le plus riche restait sur l'aire N, et était rassemblé dans l'espace resté libre entre les divers jets, tandis que l'eau entraînait le reste. Une deuxième catégorie se déposait dans le canal P qui recueillait toutes les eaux venant de l'aire N : ce canal, en effet, a om,5o de profondeur. Il est suivi d'un autre canal Q de or°,45 de profondeur, qui débouche dans un bassin R de Im,1O de profondeur. Ce dernier est relié à un autre bassin S exactement pareil par un canal P' de om,45 aussi de profondeur. Enfin du bassin S part le canal T qui débouche dans le bassin U, peu différent des bassins R et S. Le but de tous ces canaux et bassins était, d'abord, de classer le minerai, qui avait échappé au dépôt sur l'aire N, en plusieurs catégories (dont quelques-unes étaient probablement retraitées), et ensuite de ramener l'eau débarrassée, alitant que possible, des dernières parcelles de mi(*) On donne ce nom aux minerais rejetés comme trop pauvres par les anciens.
puisée dans ce dernier bassin et versée sur l'aire inclinée V
d'où elle retournait dans le bassin d'alimentation. Deux encoches P, p pratiquées sur les parois du bassin U servaient probablement à recevoir une pièce de bois sur laquelle se tenait l'ouvrier chargé de puiser l'eau dans ce bassin. L'aire V elle-même présentait cette forme spéciale pour que l'eau, en tombant dans le bassin d'alimentation,
ne produisît pas de mouvement tumultueux et pût ainsi compléter au besoin sa clarification dans le bassin M luia, a se même : car les orifices de sortie de l'eau a, trouvent à 0'11,45 du fond.
Ces orifices sont des troncs de cône dont la grande base
a 0',20 et la petite Quant à l'aire Z, elle servait à l'égouttage des matières lavées, afin de réduire au minimum les pertes d'eau. Il est vraiment curieux de voir combien ces laveries sont étu-
diées avec soin pour réduire la dépense d'eau au minimum. Quand on songe qu'ils n'avaient pour subvenir à leurs besoins que des citernes et quelques puits qui s'épui-
saient facilement, à en juger par ce qui se passe aujourd'hui, on comprend l'intérêt que les anciens avaient à ne point gaspiller leur eau. Toute la laverie est recouverte d'une couche de mortier imperméable : ce mortier se compose d'une pâte englobant de petits morceaux de quartz ou de schiste de om,005 environ de grosseur ; la pâte, ana-
lysée par M. Dietz, chimiste de la Société des usines de Laurium, a donné les résultats suivants Eau à loo°
Fe'03
1,52 25,60 24,70 60.6 2,75
CaO
26.110
CO' Si 01 A150'
111g0
FI
Tome XX, L881.
5,10
non dosé 111