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EXPLOSIONS SURVENUES DANS LES HOUILLÈRES
environs des deux puits, et plus particulièrement peut-être au puits d'entrée d'air. Le puits de sortie lui-même, dont
la colonne était très libre, avait été peu endommagé; le puits d'entrée se trouva au contraire obstrué sur une vingtaine de mètres à sa base par suite de la destruction et de
la chute d'une partie de l'ancienne cloison d'aérage qui n'avait pas été encore enlevée. Le ventilateur ne subit aucun dommage sérieux : quelques planches de l'enveloppe seulement sautèrent. Mal-
heureusement le tuyau d'amenée de vapeur fut brisé et par suite le ventilateur arrêté. M. W. Galloway, dans sa déposition, a dit avoir trouvé,
dans toute la mine, au débouché dans chaque chantier de
la galerie qui le desservait, de la poussière
de charbon
cokifiée adhérant au boisage, au charbon en place et aux remblais; il en a trouvé également dans plusieurs galeries desservant des chantiers abandonnés ou suspendus et ça et là dans toutes les galeries principales. En certains points c'étaient de véritables croûtes de coke plus ou moins épaisses ; ailleurs des traces plus ou moins faibles. Mais sauf peut-être à renpartout, suivant cet observateur
trée du travers-bancs cd où la vitesse du courant avait on trouvait, sur les bois et dans dû être trop grande tous les endroits où elle avait pu adhérer, une poudre ou poussière grise qui, examinée au microscope, parais» sait principalement composée de petites particules de charbon cokifié. M. W. Galloway a enfin observé que, suivant la règle
générale, le coke ne se trouvait déposé que d'un côté du boisage, le côté opposé à celui d'où le coup était venu. En quelques points cependant il en a trouvé des deux côtés, « comme si, dit-il, la poussière cokifiée était encore flot-
tante au moment où l'air a été agité dans
les deux sens
sous l'influence du coup et du contre-coup ». Sans doute le coke et la suie ont été recherchés à Peny.
DE SEAFIAM ET DE PENYGRAIG.
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graig, au moment de l'explosion, par un observateur, d'une compétence toute spéciale en ces matières, dont l'attention devait être particulièrement éveillée sur la question. Il n'échappera pas cependant que les constatations faites àPenygraig sont bien différentes sous ce rapport de celles qui ont été faites à Seaham, où personne n'a jamais trouvé de coke et où le professeur Abel lui-même a été étonné de voir si peu d'indices des traces matérielles qu'une inflammation de poussières aurait dû produire.
Origine et causes de l'explosion. - Contrairement à ce qui s'était produit à Seaham, il n'y a pas eu à Penygraig de contestation sérieuse sur le point où l'inflammation s'est produite. Toutes les indications étaient ici concordantes et suffisamment nettes pour placer ce point dans le long-wall
du district du sud : un peu plus haut suivant les uns, qui le placent au point x à l'entrée des galeries de Turberville ; un peu plus bas pour les autres. Les causes de la production d'un mélange explosif et celles de son inflammation ont été, au contraire, un peu plus discutées.
M. W. Galloway a soutenu avec beaucoup (l'énergie qu'une seule explication pouvait rendre compte suffisamment de tous les faits. Suivant lui, un coup de mine a été tiré en x, à l'entrée des galeries de Turberville, à l'avan-
cement desquelles, soit dit en passant, il est constant qu'on ne travaillait pas à ce moment ; l'enquête a effective-
ment établi qu'un coup de mine a bien pu être tiré en ce point au moment même de l'explosion. Ce coup, dont l'ouverture est supposée avoir été tournée vers, l'avancement
de Turherville, aurait donné une flamme plus ou moins longue qui aurait allumé une accumulation de grisou placée dans une des cavités qui existaient effectivement au toit des galeries de Tus-hem-ville , accumulation ayant pu échapper à l'examen du maître-mineur qui a dû allumer Tome XX, 1881.