Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
274
ET DE SURVEILLANCE DE L'AERAGE DES MINES.
NOTE SUR LES APPAREILS DE CONTRÔLE
275
artifice qu'il a employé dans d'autres appareils. Il consiste à prendre ,pour actionner le style de l' en registreur,un double
système de renvois par leviers, dont l'un est placé dans la chambre fermée du manomètre à l'intérieur. De la sorte on a à faire passer par un presse-étoupes un arbre tournant
et non une tige glissant et il est beaucoup plus facile de rendre étanche un pareil presse-étoupes. Cette multiplicité de leviers exige seulement que l'on se serve d'un gros flotteur qui puisse donner la force nécessaire pour mener tout cet attirail et pour vaincre les frottements de l'enregistrement. L'appareil Dehennault-Bouillet paraîtrait se prêter assez bien à une pareille disposition. M. Murgue a proposé une autre solution, ingénieuse tout au moins, applicable à l'appareil indicateur de pression à sec. Cette transformation, indiquée par la fig. 7 de la Pl. VI, consisterait à accoler par leurs bases deux boîtes métalliques de cet appareil et à réunir les rondelles métalliques auxquelles sont fixées -les parties inférieures des membranes à un cadre rigide abcd sur lequel agirait un seul ressort B. Chacune des boîtes A et A' étant mise en
communication avec l'un des tubés piézométriques de l'anémomètre, tandis que les faces supérieures des membranes resteraient soumises à la pression atmosphérique, le cadre abcd se mouvrait sous l'influence de la différence des pressions et par suite pourrait indiquer et enregistrer la dépression totale de l'anémomètre comme dans l'appareil ordinaire ci-dessus décrit. Bref, si l'enregistrement des indications de l'anémomètre
multiplicateur Bourdon dans la mine n'a pas été encore exécuté, comme il l'a été pour la vitesse du vent en météorologie, il ne paraît pas beaucoup plus difficile à réaliser
et par suite il paraît possible d'obtenir, pour tout courant d'air général d'une mine, l'enregistrement continu des volumes tout comme celui des dépressions.
S 3.
Appareils de contrôle de Ma marche des machines. Jusqu'ici on n'a fait usage, pour surveiller la marche des machines de ventilateurs, que de compteurs. de tours. Il est à peine besoin de rappeler que c'est là un appareil de con-
trôle tout à fait rudimentaire. Au point de vue technique on ne peut guère tirer parti des indications qu'il donne et, comme surveillance de la régularité du travail du mécanicien, on sait qu'on ne peut guère s'y fier k moins que ses indications ne soient relevées très fréquemment et à l'improviste, ce qui n'est guère pratique. Le compteur de tours ne sert même à peu près à rien pour guider le machiniste dans la conduite de la machine: Ce qu'il fa ut c' est un instrument indiquant d'une façon bien
apparente la vitesse de la machine à chaque instant ; puis, pour une bonne surveillance, l'enregistrement est encore
plus indiqué ici que pour tous les autres appareils d'aérage.
On connaît aujourd'hui un assez grand nombre d'instruments destinés à résoudre ce problème industriel, la plupart fondés sur les effets produits par la force centrifuge. Un très petit nombre d'entre eux a reçu la sanction de la pratique. Nous n'en retiendrons que trois ici : les tachymètres Buss, le cinémomètre Jacquemier et le tachymètre Napoli.
Tachymètres Buse. - Ces appareils paraissent être aujourd'hui les plus répandus ; il y en a de deux sortes, dits tachymètre vertical (fig. à 5, Pl. VII) et tachymètre horizontal (fig. 7 à 9, Pl. VII), le premier plus spécialement destiné aux machines fixes, le second aux locomotives et aux machines marines.