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A L'AÉRAGE DU TUNNEL DU MONT CENIb. 288 ÉTUDE SUR L'APPLICATION DE LA VENTILATION ARTIFICIELLE
2, Le même effet a lieu quand la galerie communique avec l'extérieur par deux orifices au lieu d'un seul, dans le cas où ces orifices se trouvent dans des conditions identi-
ques par rapport à leur niveau, leur section et leur exposition.
5. S'il y a différence de niveau entre les orifices, l'air extérieur, plus dense et froid pendant l'hiver, entre par le plus bas, et par contre, l'air extérieur, moins dense et plus chaud pendant l'été, entre par le plus élevé. Aucun mouvement n'a lieu dans les moments de transition de température; dans ces cas, le sens du courant est incertain, et Varie à chaque instant. S'il y a différence de section sans différence de niveau,
l'air plus froid et plus dense descend par l'orifice le plus
large, et l'air plus chaud sort par le plus étroit.
Pen-
dant l'été, le contraire a lieu. La position des orifices a aussi une certaine influence
sur la direction du courant, la densité de Pair environnant pouvant être affectée par cette position. La facilité de la circulation de l'air est influencée par la disposition des vides souterrains, abstraction faite des rétrécissements ou des élargissements de section et des changements brusques de direction, ou encore de la nature des parois. Cette influence, très importante au point de vue de la dé-
termination des profils des tunnels pour chemins de fer, s'exerce de la façon suivante. L'air extérieur étant plus froid, la disposition la plus favorable à l'aérage spontané est lorsque l'air, introduit par l'ouverture plus basse, est conduite au niveau le plus bas des vides souterrains, puis horizontalement jusqu'au bas du puits de sortie d'air. Dans le cas des tunnels pour chemin de fer, la disposition plus favorable est lorsque l'orifice inférieur par où l'air entre se trouve au point le plus bas de la section longitudinale du tunnel et que l'air doit se mouvoir horizontalement jus -
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qu'au pied de la rampe qui conduit à l'orifice supérieur. Par contre, la disposition la plus défavorable, l'air extérieur étant plus froid, est lorsque l'air, entré par l'orifice le plus
bas, doit remonter pour redescendre de nouveau une o deux fois jusqu'à l'orifice supérieur. S'il n'y a pas de différence de niveau entre les orifices,
ou si cette différence est faible par rapport à la longueur du tunnel ou au développement des vides souterrains, la disposition qui force l'air à remonter et à redescendre suffi généralement pour déranger considérablemen t la ventilation spontanée.
Quand l'air extérieur est plus chaud, la disposition la plus favorable pour l'aérage spontané est lorsque l'air, entré par l'orifice supérieur, doit remonter puis redescendre,
une ou plusieurs fois jusqu'à la sortie ; et la moins favorable est si l'air, entré par l'orifice supérieur, est condui (dans le cas des mines) au niveau le plus bas des vides souterrains, et de là horizontalement au pied de la voie de sortie..
7.. Les émanations gazeuses influent sur la facilité de la circulation spontanée de l'air. Les variations produites par ces causes peuvent avoir lieu dans le sens de celles dues aux changements de température ou bien dans le sens con-
traire, c'est-à-dire activer ou ralentit: la ventilation selon la concordance ou la discordance de ces éléments. Les émanations de gaz moins denses que l'air, comme par exemple la vapeur d'eau, les hydrogènes carbonés, l'oxyde de carbone, produisent le même effet que l'élévation de température ; les gaz acide carbonique et acide sulfhydrique agissent eu sens contraire ; de façon que, lors-
que l'air intérieur est plus chaud,. la présence des gaz moins denses que l'air vient en aide à la ventilation spontanée; lorsque, par contre, Fair intérieur est plus froid, elle dérange cette ventilation le contraire a lieu pour les gaz plus denses que l'air. Tomu xx, 1881.