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A L'OCCASION DU MÉMOIRE DE M. IAUMAIN.
NOTE SUR LES HAUTS-FOURNEAUX BELGES
naturelle, puisqu'un faible volume de gaz traverse la charge froide de coke et de minerai. Après ces préliminaires, passons en revue les divers fourneaux dont s'est occupé M. Jaumain. Comparons d'abord les deux hauts-fourneaux de Marchiennes. Les profils diffèrent peu l'un de l'autre. Les deux
sont quelque peu trapus, puisque le rapport H -Ili est égal à 3,2, ou plutôt 3, en prenant pour H la hauteur utile réellement occupée par les charges. Le minerai, la fonte et
la température du vent sont les mêmes dans l'un
et
l'autre. Le fourneau n° 2 marche depuis douze ans, et, malgré cela, la consommation y est un peu moins forte qu'au
n° 1, soit 1.100 kilog. de coke contre 1.130 kilog. Dans les deux fourneaux les trémies sont un peu faibles. La seule différence essentielle réside dans le nombre et la section des prises de gaz latérales. Pour une section du tube central de eq,78, la somme des sections des deux prises latérales est de 2mq,45, tandis que celle des trois prises latérales du n° 2 est de 1m1, 5o seulement. Les gaz sont donc davantage attirés vers la circonférence dans le n° i. Là est la cause de la moindre
température et du moindre volume des gaz du tube central. Les analyses diffèrent peu, mais comme les gaz du pourtour sont plus abondants au n° 1, la proportion totale d'oxyde de carbone y est par cela même plus considérable, ce qui s'accorde avec la consommation plus forte, ci-dessus signalée. On voit donc qu'il y aurait avantage h réduire plutôt la section des prises latérales. Je n'ai rien à dire du haut-fourneau de Chatelineau, si ce n'est que sa marche doit être peu économique, puisque la température est excessive au gueulard, ce qui doit provenir de la trop faible pression du vent et de la disposition
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mieux disposée, ce qui doit corriger en partie la fâcheuse influence de l'excès de largeur au ventre. La forte consommation peut, du reste, tenir à la pauvreté du minerai, mais il est bien certain, d'autre part, que la pression et la température du vent sont faibles. Le fourneau n° 2 de Réhon diffère des autres fours par son excès de volume. Il est certainement trop large pour une pression de vent de om,10 seulement. L'air ne peut pénétrer jusqu'au centre. Si le volume de la cuve, par tonne de fonte de moulage, atteint 5m,66, c'est qu'il doit exister dans l'axe du four une large colonne inerte, qui descend jusqu'aux étalages sans être réduite. L'influence de ce minerai réduit est considérable. Selon M. Jaumain, l'allure de ce fourneau se dérange souvent d'une façon brusque, sans abaissement notable de température. Les masses non ré-
duites, qui tombent dans le creuset par intervalles inégaux, y réagissent certainement sur le laitier et la fonte.
Les deux hauts-fourneaux de Hautmont sont moins trapus que ceux de Marchiennes, la pression du vent au n° 5 plus forte, et la trémie dans des conditions rationnelles ; on
pourrait seulement désirer au tube central un diamètre plus grand ou un certain évasement vers le bas. La composition des gaz est bonne et la consommation faible. Au n° 2, la consommation est un peu plus forte, malgré le vent plus chaud, parce que la pression est ramenée de orn, 16 à 0-1,14, et que la cuve est trop large pour la trémie. L'analyse donne aussi plus d'oxyde de carbone qu'au n° Les hauts-fourneaux de Wez-Saint-Martin sont essen-
tiellement trapus, et les trémies trop peu larges pour les cuves ; aussi la consommation est-elle forte eu égard à
vicieuse de la trémie.
la richesse du minerai. Le n° 1 surtout consomme beaucoup à cause de la faible pression du vent (om,12) . Les résultats des analyses et la température sont modifiés par le
Le fourneau n° i de Réhon ressemble au n° I de Marchiennes ; il est même un peu plus trapu, mais la trémie est
mélange du tan au coke. Le fourneau du Monceau présente une anomalie singu-