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A L'OCCASION DU MÉMOIRE DE M. JAUMAIN. NOTE SUR LES FIAUTS-FOURNEAUX BELGES
hère, assez difficile à expliquer au premier abord. Les gaz
du centre sont plus riches en oxyde de carbone
que
ceux du pourtour. Observons toutefois que la trémie diffère de celle des autres fourneaux. Le tube central a des dimensions relatives plus grandes : im,50 de diamètre pour une trémie de 3-,7o ; il ne reste donc, entre le tube et la trémie, qu'un espace annulaire de in', i onde largeur pour la charge. De plus, l'espace libre entre la trémie et la paroi est fort restreint, en sorte que tout concourt à faire affluer les gaz vers le tube central, qui probablement en reçoit plus que les prises latérales. Ce même fort diamètre du tube central explique l'abondance de l'acide carbonique dans les gaz du pourtour. Le grand diamètre a pour conséquence l'accumulation du coke au centre et une plus forte proportion de minerai au voisinage des parois. Par suite, la répartition des charges est plus rationnelle et la réduction se fait dans de meilleures conditions ; de là vient la proportion plus élevée de CO' et la faible consommation qui, au reste, doit être partiellement attribuée aussi à la tempéra- ture élevée du vent (5oo degrés). Enfin, malgré la forte production, on ne peut que blâmer les dispositions adoptées clans les fours du Luxembourg. Comme le n° 2 de Réhon, ils sont trop hauts et surtout
trop larges pour une pression de vent de or', 15 à 0,16 seulement. La disposition de la trémie est, en outre, très vicieuse, en sorte que là surtout il doit se former une co-
lonne inerte aux approches du centre. C'est plus que suffisant pour expliquer la forte consommation de 1.18o kilog., malgré une température de vent de 55o degrés. La réduction s'y fait certainement, dans une proportion élevée, aux dépens du carbone solide. En résumé, l'intéressant travail de M. Jaumain fait ressortir l'influence des dimensions, des prises de gaz, de la pression du vent et du mode de répartition des charges sur la consommation des hauts-fourneaux.
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Il prouve, en outre, que la trémie, avec gueulard ouvert, n'est à conseiller que si le diamètre du tube central, légèrement évasé vers le bas, dépasse le tiers du diamètre de la trémie, et si la trémie elle-même est placée de façon à se trouver sur le prolongement exact des génératrices de la cuve.