Annales des Mines (1881, série 7, volume 20) [Image 232]

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DES GABLES DE MINES.

RAPPORT SUR LA RUPTURE

vice et il est dit qu'il était notoirement usé. Dans l'autre, où 8 ouvriers ont été tués, il serait plus juste de chercher la cause de l'accident dans un défaut du guidage en câbles, qui permît aux deux cages de.se heurter, que dans le câble lui-même. On voit finalement à combien peu se réduisent les acci-

dents de personnes par rupture de câbles métalliques et particulièrement de câbles en acier dans une contrée où l'on fait circuler normalement par les câbles un personnel

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5°) L'aménagement général des exploitations, qui est tel que chaque cage ne dessert jamais qu'un étage, en sorte que le câble peut rester toujours tendu ; 6°) L'habileté des mécaniciens qui, profitant de cette disposition, arrivent à tenir le câble toujours tendu. Sauf la disposition des accrochages, on ne voit pas là de points où l'on ne puisse arriver en France à d'aussi bons résultats qu'en Angleterre.

en Angleterre. - Si l'on cherche à se rendre compte des

Observations sur les guidages en câbles. - Les guidages en fils de fer sont très usités en Angleterre, même à de grandes profondeurs. Nous les avons trouvés appliqués à des puits de 465 mètres de profondeur à Hoyland (Yorsbire), qui extrayent quotidiennement Go otonnes (voir la fig. 8), et nous savons qu'ils sont employés dans quelques puits du Lancashire qui ont légèrement dépassé 700 mètres de profondeur. Il y a généralement 3 à 4 guides par cage : les guides sont formés par quelques fils de très gros diamètres (19 à 52 millitn.). Ainsi à Hindley, puits du Lancashire ouest, de 529 mètres de profondeur, le guide avait 59 millim. de diamètre et était formé de 8 fils de 19 millim. de dia-

raisons qui expliquent les excellents résultats obtenus, tant

mètre.

aussi nombreux que celui porté dans le tableau précédent, et cela sans l'emploi de parachutes. Les statistiques anglaises justifient donc, dans une cer-

taine limite, ce propos qu'on vous répète volontiers en Angleterre, que les câbles métalliques, pas plus ceux en acier que ceux en fer, ne rompent jamais. Elles justifient complètement, en tous cas, cette opinion assez répandue que, pour la circulation du personnel, de bons câbles, bien

surveillés, avec de bons mécaniciens, valent mieux que tout appareil de sûreté sur lequel on s'endort. Motifs de l'excellent service fait par les câbles métalliques

au point de vue de la sécurité qu'à celui de la durée, par les câbles métalliques en Angleterre et plus spécialement par les câbles en acier, il semble qu'on peut les résumer ainsi 1°) Une fabrication soignée faite avec des fils choisis de bonne qualité ; 2°) Une surveillance effective très sérieuse faite sur les mines par un agent compétent;

3') Un entretien soigné, les câbles étant toujours tenus très bien graissés ;

4.) L'emploi de très grands diamètres d'enroulement tant pour les molettes que pour les tambours et bobines ;

Dans quelques installations, comme à Risca et Celynen dans le sud du pays de Galles, les guides du câble extérieur guident seuls par une main ; sur ceux intérieurs qui sont communs aux deux cages, les cages ne font que glisser de telle sorte qu'elles ne sont séparées que par l'épaisseur du guide (V. Pl. X, fig. 9) On marche aussi vite dans ces puits guidés en câbles que dans les autres : les vitesses de Io mètres à la seconde ne sont pas rares.