Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
442
DES GABLES DE MINES.
RAPPORT SUR LA RUPTURE
TBOISIÈME SECTION.
ALLEMAGNE (*). Aperçu sommaire sur la nature des câbles employés en Allemagne. Les câbles en textiles, bien que relativement un peu plus nombreux qu'en Angleterre, ne sont employés qu'exceptionnellement dans les houillères de la 'Saxe royale, de la Ruhr et de Sarrebrück. On n'y fait pour ainsi
dire usage que de câbles métalliques. Depuis quelques années les câbles en fer tendent de plus en plus à disparaître devant les câbles en acier. Il suffit de jeter les yeux sur les tableaux qui résument les statistiques des câbles de la Ruhret de Sarrebrtick, que l'on trouvera page 90, pour voir cette transformation bien nettement accusée par des chiffres. Alors qu'en 1872 les câbles d'acier étaient encore à peine employés, ils ont en 1879 à peu près com-
plètement remplacé les câbles en fer dans les câbles plats; pour les câbles ronds, il y a moyennement dans la Ruhr deux fois plus de câbles d'acier que de câbles en fer.
Cette substitution de l'acier au fer est d'autant plus remarquable que, sauf dans la Saxe royale, la profondeur des exploitations n'était pas de nature à exiger des câbles relativement plus légers. En effet, Si dans la Saxe royale, la profondeur des exploitations est moyennement de 5oo à 600 mètres, elle
n'est guère que de 250 à 55o pour tous les puits de la Ruhr et de 200 à SarrebrUck. Dans la Ruhr il n'y a que cinq à six puits qui aient plus de 35o mètres ; leur profondeur est de 45o mètres environ. A Sarrebrack peu de (*) Les renseignements techniques contenus dans cette troisième section se rapportent plus spécialement aux houillères de la Saxe royale, de la Ruhr et de Sarrebrück, seules régions qui aient été visitées par la mission envoyée par la commission du grisou.
443
puits dépassent 250 mètres ; quatre seulement, situés dans des positions exceptionnelles, ont 5oo et 600 mètres. Si, dans ces conditions, l'acier a été si rapidement préféré au fer, c'est que les exploitants y ont trouvé à la fois
plus d'économie à tous égards et plus de sécurité. Des statistiques tfès sérieuses, portant dans le Ruhr sur un assez grand nombre d'années et de câbles, justifient com. piétement cette assertion. La pratique allemande con-firme
donc, et avec plus de précision encore, la pratique anglaise.
Il est certainement curieux de rapprocher des habitudes
de ces deux pays celles de la Belgique : là, l'acier est préconisé pour toute profondeur à l'exclusion de toute autre substance; ici, l'aloès. En des motifs certainement de ces différences si tranchées est le suivant : du câble d'acier en Allemagne et en Angleterre vient de l'habileté avec laquelle on a su dans ces deux pays, faoù de tout temps le travail de l'acier a été classique, briquer des fils d'acier d'excellente qualité, suffisamment
bon homogènes et ayant les qualités requises pour faire un câble. En Belgique, au contraire, où le travail du chanvre amené le a été toujours une spécialité des Flandres, on a à un travail de l'aloès et la fabrication des câbles en aloès rare degré de perfection. On n'insistera pas davantage sur entraîneraient ces considérations qui, malgré leur intérêt, beaucoup plus loin. Des câbles en textiles.
L' abandon à peu près complet
de ces câbles ôte tout intérêt aux renseignements qu'on
pourrait donner sur leur compte, surtout après les renseignements fournis à l'occasion de la Belgique. l'on Aussi bien, presque tous les câbles d'aloès que rencontre encore dans la Ruhr viennent de Belgique. Nous nous bornerons à rappeler qu'une circulaire du ii septembre 1870, de l'Oberbergamt (administration supé-