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RAPPORT SUR LA RUPTURE
métalliques de très bonne fabrication, ce n'est pas impossible pour certains pays; que leur emploi demande plus d'attention et plus de sévérité dans la surveillance, c'est vrai. Mais tout cela ne permet pas de dire qu'en principe l'emploi des câbles métalliques en fer ou en acier soit plus dangereux que l'emploi des câbles en textiles. Toutefois, il y a certaines circonstances dans lesquelles il serait préférable à tous égards d'employer une nature de câbles plutôt qu'une autre. Ainsi dans les puits très humides, et notamment dans ceux à eaux acides, surtout si l'épuisement se fait à la benne, les câbles en aloès seront préférables. Dans des puits de retour d'air où la température serait tant soit peu élevée, on doit, au contraire, employer de préférence les câbles métalliques, bien que les âmes en chanvre de ces câbles présentent quelques inconvénients dans de pareils puits. En dehors de ces circonstances spéciales, ce seront des conditions techniques et économiques plus qu'un motif de sécurité qui pourront faire décider du choix d'un câble, pour ne pas parler ici, bien entendu, de ce qui ne serait qu'affaire de mode sinon de routine.
Ainsi, si l'on est conduit à adopter un câble plat, il n'est pas douteux que, pour peu que la profondeur soit grande, le câble plat en textiles permet de mieux équilibrer le mouvement de la machine. Avec des câbles métalliques, la différence des rayons d'enroulement à l'arrivée et au départ n'est pas assez grande et la régularisation du mouve-
ment de la machine ne pourrait s'obtenir qu'à l'aide de contrepoids difficilement applicables. C'est effectivement
pour ce motif que, dans ces derniers temps, plusieurs mines françaises, à puits profonds, ont été amenées à substituer à leurs câbles plats en fer des câbles en aloès. D'autre part, il n'est pas douteux qu'il est beaucoup plus difficile d'arriver à une bonne fabrication avec les câbles
plats métalliques qu'avec les câbles ronds, en sorte que,
DES CÂBLES DE MINES.
469 lorsqu'on le pourra, il conviendra de donner la préférence
à ceux-ci sur ceux-là, sans compter que les câbles ronds permettent avec des tambours coniques ou spiraloïdes de régulariser très convenablement le mouvement de la machine.
Quant au choix à faire parmi les câbles métalliques, entre l'acier et le fer, la pratique de l'Allemagne et de l'Angleterre est de nature à montrer que les câbles en acier, faits avec un métal approprié et bien fabriqués, sont susceptibles de rendre, à tous égards, un meilleur service et paraissent même présenter plus de sécurité.
Mais, quelle que soit la nature du câble qu'on ait été amené à choisir, il faut que sa constitution, son installation et son mode d'emploi satisfassent à certaines conditions, les unes communes à tous les câbles, les autres variables
suivant leur nature, dont on va ci-dessous rappeler les principales.
Bien des inconvénients attribués en principe aux câbles
métalliques résultent, en effet, simplement de l'emploi de ces câbles dans des conditions qui, suffisantes pour des câbles en textiles, ne convenaient plus pour des câbles métalliques analogues à ceux dont on avait fait choix. On a transformé souvent cette partie du matériel des mines sans faire subir au restant des installations ou des pratiques les modifications que cette transformation devait entraîner.
Avant d'examiner les conditions d'emploi que la pratique a indiquées pour les diverses natures du câble, il est une dernière observation générale sur laquelle il est utile d'insister ici. Les exploitants ont généralement l'habitude en France de commander un câble aux fabricants, non seulement sans bien indiquer les conditions dans lesquelles ce câble doit être installé et doit fonctionner, mais encore en leur fixant eux-mêmes à l'avance bien souvent la composition détaillée du câble qu'ils désirent. A l'étranger, on suit habituelleTOME XX. 1881.
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