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DANS LES ACCIDENTS DE MINES.
DU RÔLE DES POUSSIÈRES DE HOUILLE
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sur la mort desquels il était consulté, avaient péri par explosion, mais qu'il se trouvait incapable de dire où
sac dont on obtenait l'aérage au moyen de toiles pendantes qui les divisaieneen deux parties. En un mot la mine était
l'explosion avait eu lieu. »
la plus dangereuse d'un des districts houillers les plus
Penygraig (10 décembre 1880)-(*).
Cet accident s'est produit la nuit pendant le poste de réparation. Sur io6 ouvriers se trouvant dans la mine, soi furent tués, la plupart brûlés, un certain nombre écrasés par les éboulements. Leur mort fut assez rapide pour qu'aucun n'ait eu le temps de fuir ; ils furent trouvés à la place même où ils travaillaient. Le feu parcourut toute la mine ; on trouva après l'accident des quantités considérables de croûtes de coke.
La mine n'était ouverte que depuis un an, et se trouvait par conséquent encore dans la période préparatoire. L'exploitation était extrêmement active. La couche exploitée était grisouteuse et sujette aux venues subites de gaz ; elle avait
été le théâtre de plusieurs explosions importantes dans les exploitations voisines. A une trentaine de mètres au-dessus se trouvaient deux couches minces exceptionnellement
grisouteuses, où l'on avait fait un captage de gaz pour éclairer les travaux de la surface. Le retour d'air général de la mine tenait normalement 2 p. 100 de grisou d'après la détermination de M. Galloway. On exploitait avec remblais sur 2 mètres de hauteur, mais on employait surtout comme remblais les menus charbons que l'on n'extrayait pas au jour. Ces remblais étaient en général très insuffisants et on laissait de grands vides qui ne se remplissaient que par l'effondrement du toit. Ces vieux travaux étaient donc dans les meilleures conditions pour former d'impor-
tants réservoirs de gaz. La majeure partie du chantier était en amont de la galerie fl'aérage formant des culs-deAnnales des Mines, i881.
Mémoire de M. Aguillon.
dangereux de toute l'Angleterre. La mine d'autre part était sèche et poussiéreuse ; le sol était recouvert en général d'une couche de 10 centimètres de poussières.
Cet accident a été considéré comme dû à une explosion de grisou par tous les directeurs de mines et inspecteurs du gouvernement qui ont déposé dans l'enquête. M. Galloway seul a cru y voir une explosion de poussières. Les motifs qu'il invoque à l'appui de cette opinion sont d'une part la présence de croûtes de coke nombreuses, preuve qui est très loin d'être péremptoire, comme nous l'avons répété bien des fois, et d'autre part la posture dans laquelle on a trouvé les cadavres d'un grand nombre d'ouvriers : ils étaient à genoux, la tête par terre et cachée entre les mains. Il suppose que c'est en voyant s'élever un nuage de poussière et pour éviter la suffocation qu'ils ont pris cette position. C'est là une explication qui nous paraît gratuite et peu vraisemblable. Pour éviter la suffocation, les ouvriers auraient dû au
contraire se mettre debout, le nuage de poussière devant être plus épais au voisinage du sol. Il est probable qu'ayant
entendu le bruit de l'explosion et senti le coup de vent précurseur bien connu des mineurs, ils se sont jetés à terre pour éviter la flamme du grisou, qui, fait également bien
connu des mineurs, est plus intense au sommet des galeries où le gaz s'accumule en plus grande quantité à cause de sa légèreté. Il nous paraît certain que l'on est ici en présence d'un accident de grisou, et nous ne croyons pouvoir mieux faire que reproduire les conclusions de M. AguilIon au sujet de cet accident : « H fut établi par l'enquête qu'il y avait eu affaissement du toit dans la région mi a commencé l'explosion, affaissement généralement ac-
compagné dans les exploitations par longwall d'un