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DU RÔLE DES POUSSIÈRES D% HOUILLE
quantité d'air sont trop nombreuses pour être citées toutes nous nous bornerons aux plus importantes.
Les portes d'aérage peuvent être laissées ouvertes par négligence, être détériorées par un choc ou être enlevées momentanément pour une réparation. Des éboulements dans des voies de retour d'air étroites et mal entretenues, ou même la circulation des hommes,
des chevaux, des wagons dans les galeries de roulage peuvent amener une obstruction plus ou moins complète du courant d'air. L'amoncellement des charbons au bas des chantiers peut encore produire le même effet. La répartition de l'air entre les différents quartiers d'une
mine peut d'ailleurs varier d'un moment à l'autre. Un groupe de chantiers devenant dangereux, on augmente son volume d'air, surtout aux dépens des chantiers voisins, et l'on peut ainsi amener une accumulation de gaz en un point où la sécurité était absolue quelques instants auparavant.
Enfin une pratique assez dangereuse et pourtant très répandue consiste à arrêter la ventilation pour le graissage. On admet souvent qu'un arrêt de 5 minutes est sans inconvénients. Pourtant ce temps peut suffire à remplir de mélange
explosif un chantier grisouteux, qui dans les conditions normales peut être assez bien aéré pour que la lampe n'y marque pas. Pendant les jours les plus chauds de l'année la ventilation naturelle qui succède à la ventilation mécanique après l'arrêt du ventilateur peut-être nulle, et si l'on réfléchit que la quantité de grisou se dégageant par seconde d'une mine grisouteuse se compte par centaines de litres,
on voit que la quantité qui pourra s'accumuler dans, la raine en un quart d'heure se comptera par centaines de mètres cubes, et le volume du mélange explosif qui en résulterait par milliers de mètres cubes. Il est bien vrai que la ventilation naturelle est rarement nulle, et qu'en bien des endroits il y aura assez d'air pour diluer le grisou
DANS LES ACCIDENTS DE MINES.
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de façon à le rendre inexplosif ; mais ne se formerait-il que quelques mètres cubes de mélange explosif, au lieu de quelques milliers, cela suffirait encore pour expliquer la production de violentes explosions.
Il peut arriver aussi que, l'aérage n'étant pas modifié, l'état de la mine l'est cependant par l'augmentation dans la
quantité de grisou dégagée par unité de temps. Cette augmentation peut avoir encore plusieurs causes. Les dégagements instantanés considérés comme assez rares se produisent vraisemblablement plus souvent qu'on ne pense. Depuis que l'accident de Frameries a attiré l'at-
tention sur cet ordre de phénomènes, des observations faites en Belgique et en Angleterre ont montré la fréquence de ces dégagements dans certaines couches. L'ouverture des soufflards se fait généralement d'une manière subite pendant l'abatage, souvent après le tirage d'un coup de mine et c'est aux premiers moments de leur ouverture que le débit en est le plus fort.
Les vieux travaux, les éboulements forment des réser-
voirs de gaz plus ou moins importants et différentes causes peuvent en chasser le grisou. Un simple changement
dans la disposition des courants d'aérage pourra amener une sortie du gaz dans une galerie qui en était d'abord complètement exempte. Mais cet effet sera surtout produit par un coup de grisou local se produisant au contact de
vieux travaux, peut-être même par un simple coup de mine un peu fortement chargé. C'est vraisemblablement ainsi que doivent s'expliquer la plupart des explosions générales qui se sont produites dans des mines grisouteuses,
mais bien ventilées, où l'on ne connaissait que de faibles amas de mélanges explosifs (*). (*) Il pourrait sembler y avoir dans ces idées relatives au danger des vieux travaux une contradiction avec celles émises par l'un de nous dans un mémoire sur l'influence des variations barométriques. Nous y avons discuté et combattu l'opinion que tous les vieux tra-