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LE RÔLE DES POUSSIÈRES DE HOUILLE
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Nous avons reconnu par exemple dans notre caisse qu'avec une vitesse de mètre par seconde l'air n'était plus chargé d'une quantité suffisante de poussières pour s'enflammer sur une lampe ; l'air avait mis au plus deux secondes à parcourir la distance qui sépare la trémie de la lampe ; la hauteur de la caisse était de 4o centimètres;
on voit ainsi qu'en une seconde une tranche d'air de 2 o centimètres laisse déposer assez de poussières pour que le mélange cesse d'être combustible.
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DANS LES ACCIDENTS DE MINES.
Une expérience très simple met bien en évidence cette différence du gaz et des poussières. En enflammant un mélange d'air et de poussière dans notre longue caisse à expérience en son point milieu nous avons entendu à peine un léger souffle. Une feuille de papier qui fermait une ouverture pratiquée sur l'une des parois n'a pas crevé et s'est à peine gonflée. Un mélange d'air et de gaz enflammé dans les mêmes conditions a produit au contraire une violente explosion ; la caisse, bien qu'ouverte à une extrémité, a été complètement brisée.
S 6.
Vitesse de ewopagation de la flamme.
Les mélanges de poussières et d'air doivent, comme les mélanges gazeux s'éteindre par une agitation trop violente mais nous n'avons pu le constater expérimentalement.
Nous avons cherché à mesurer la vitesse de propagation
de la flamme dans des mélanges d'air et de poussières, comme nous l'avions fait pour les mélanges gazeux. Mais nous n'avons jamais trouvé de vitesse appréciable dans un mélange peu agité ; cette vitesse, si elle existe, est certaine ment inférieure à centimètre. Elle est infiniment plus faible que celle du mélange d'air et de lycopode pour lequel nous avons trouvé environ o centimètres par seconde. La propagation de la flamme paraît se faire uniquement par les mouvements intérieurs qui mélangent les parties enflammées avec celles qui ne le sont pas encore et nullement par conductibilité ou rayonnement. Lorsque le mélange d'air et de poussières est agité par des mouvements internes considérables, la vitesse de propagation reste toujours très faible et inférieure à 1 mètre; aussi est-il impossible, au moins dans le laboratoire, d'ob).
tenir des explosions proprement dites avec les poussières. Au contraire, les mélanges d'air et de grisou animés de mouvements internes donnent des vitesses de propagation pouvant aller jusqu'à une centaine de mètres.
CHAPITRE II. MÉLANGES DE POUSSIÈRES ET D'AIR AVEC DE L'AIR TENANT UNE QUANTITÉ DE
GRISOU INSUFFISANTE
POUR FORMER UN MÉLANGE EXPLOSIBLE.
Il est assez naturel de supposer que des poussières non combustibles le peuvent devenir en présence. d'une petite quantité de gaz qui à elle seule aurait été insuffisante pour former un mélange explosible. M. Galloway a émis cette idée le premier et l'a appuyée par des expériences multipliées ainsi que par l'étude d'un grand nombre d'accidents. La démonstration de la proposition formulée par M. Galloway comprend deux parties bien distinctes 1° Des mélanges de poussières et d'air tenant un peu de grisou sont combustibles; s° Les mêtnes mélanges de poussières et d'air sans grisou ne sont pas combustibles. Tome I, 1882.
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