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DE LA HOUILLE.
MÉMOIRE SUR LA FORMATION
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Stigmaria. La houille de Kizell, dans l'Oural, renfermant beaucoup de Stigmaria, dont quelques-uns ont pris racine 'dans les sillons les plus terreux, est en partie notable formée d'une pâte charbonneuse contenant beaucoup de paillettes de fusain. A Sarrebruck, à Rive-de-Gier, les Stigmaria, toujours disposés dans le sens de la stratification, ne forment, comme en Westphalie, qu'une fraction infime de la houille, la cen-
tième partie tout au plus. La plupart des Stigmaria dans la houille ont dû se déposer aplatis, avec ou sans racines, car ils n'ont pas altéré la stratification ni déterminé de glissements latéraux. Je présume que la plupart ont flotté et se sont développés à la surface de l'eau avant d'aller s'interstratifier avec les écorces et autres détritus végétaux transportés et tombés au fond de l'eau. Cela m'amène à parler ici des Stigmaria.
Mode de végétation des Stigniaria
leur rôle
dans la formation houillère. Ces
plantes
mystérieuses,
si
répandues dans
le
torrain houiller moyen, notamment en Haute-Silésie oit presque toutes les roches en sont tracées, ces plantes dont les débris se trouvent mêlés à toute espèce de roches en Amérique, argiles, schiste, grès et même calcaire, ces plantes qui restent un sujet d'étonnement méritaient une étude nouvelle, et je crois, avec le docteu llooker que tant qu'on ne connaîtra pas leurs moeurs à fond
on n'aura pas le dernier mot sur la formation du terrai Les récentes études anatomiques de M. Renault (*) non (*) Annales des sciences géol., XIE, p. i.
maria.
Elude sur les Slig
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les montrent comme des rhizomes flottants à structure de plantes aquatiques, donnant ensemble ou séparément des feuilles et racines également sous forme d'appendices tubuleux. M. Lesquereux m'écrit que c'étaient des racines ou tiges d'ordinaire nageantes, leur étui médullaire étant excentré et situé au-dessus de l'axe des tiges déprimées, les feuilles étant attachées au bord et à la partie supérieure. Cependant l'observation montre bien (fig. 1, Pl. III) que ces rhizomes croisés dans tous les sens, à cours irrégulier,
et garnis de radicules toujours disposées perpen-
diculairement aux axes, ont poussé dans la vase où ils se présentent.
Mais il est probable qu'ils n'étaient enracinés qu'à leur extrémité, car leur intérieur, le plus souvent, a été envahi par un limon plus ou moins analogue à celui qui a formé la roche sus-jacente, lequel n'y a pas pénétré en tout cas, comme la terre qui remplit les racines ligneuses vides des arbres de terre sèche. L'examen attentif que j'ai fait récemment de ces fossiles ramifiés et entrelacés, me porte à
croire, en dernière analyse, que leur végétation était double, aquatique et vaseuse, en ce sens qu'ils croissaient partie plongés dans l'eau et partie traçants dans la vase au
fond de l'eau, ce qui leur a valu sans doute une consistance et une force plus grandes que celles des plantes aquatiques en général. Je crois que ces rhizomes rampaient parfois encore au fond de l'eau, comme les rhizomes spongieux de Nymphza, et qu'ils n'étaient alors attachés au sol quepar les radicules inférieures, les autres appendices flottants recevant l'action de la lumière. J'ai vu, dans la houille,des Stigm aria aplatis sans radicelles. Il y en a beaucoup qui n'ont de racines visibles que latéralement. Leurs appendices se trouvent souvent isolés avec les menus détritus qui forment les joints ternes des houilles
barrées de Sarrebruck ; ils remplissent certaines veines de charbon à Dombrowa. D'un autre côté, les Stigmaria étant
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