Annales des Mines (1882, série 8, volume 1) [Image 86]

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MÉMOIRE SUR LA FORMATION

DE LA HOUILLE.

le plus souvent dans la houille à l'état d'une très mince

mots. Mais elle est le produit de plusieurs causes, et trop complexe pour qu'on en puisse rétablir l'histoire autrement que par la fixation de points indiscutables servant à jalonner la route qui'condnira, nous l'espérons, de proche en proche, à l'expression de la vérité sur ce difficile pro-

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écorce, comme s'ils avaient macéré avant leur chute sur le fond de dépôt, et ceux qui paraissent avoir poussé à Dombrowa dans la vase charbonneuse étant au contraire représentés par une lame épaisse de houille, je suis porté à admettre que ces rhizomes n'ont, dans la houille, généralement pas vécu où on les voit. Il devient facile de comprendre pourquoi les Stigmaria n'avaient pas besoin de tiges ils se seraient étalés à la surface de l'eau ou auraient flotté dans une eau qui ne devait

pas être très profonde, car ils s'enfonçaient dans la vase pendant les dépôts. Ils traçaient le limon de telle manière que la partie flottante, la seule respirante, devait être encore plus développée, ce qui tendrait à établir qu'ils ne prenaient

cependant tout leur développement que dans et sous une tranche d'eau assez épaisse; ils auraient de la sorte envahi de temps à autre dans le nord de la France, ou d'une manière presque constante en ilaute-Silésie, les bassins de dépôt, d'une façon que nous ne savons à quoi comparer

dans le monde vivant; mais ils ne paraissent pas avoir pris souvent fond pendant la formation des couches de houille, soit parce que l'eau était trop profonde, soit plutôt parce qu'ils ne pouvaient pas végéter dans la matière végétale déposée en voie de décomposition. Ce n'était sans doute que dans les marais avoisinant les aires de dépôt que cette végétation presque aquatique, gonflée de sucs nourriciers, se complétait par l'émission rapide de tiges de Sigillaires vraies.

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bleuie de géologie.

C'est pour nie conformer à cette méthode que je vais me contenter pour le moment de tirer les conclusions principales suivantes; qui découlent de l'ensemble des faits relatés cidessus.

Toutes les houilles sont entièrement d'origine végétale. L'idée que la houille est d'origine minérale, ayant encore des partisans convaincus, mérite d'être réfutée. Une partie importante de la houille et des combustibles fossiles plus récents, est amorphe, et dans certains cas, rappelle le bitume. Ce n'est qu'envers celle-ci que le doute peut persister. Mais, indépendamment des raisons botaniques que nous avons présentées, la composition chimique de la houille est celle d'un produit végétal ; nous le verrons plus loin. M. Fremy, qui est porté à croire que la houille est formée de bitume., admet que ce bitume est d'origine végétale. Les partisans de l'origine minérale disent que les em-

preintes visibles dans la bouille ne la forment pas plus que les schistes où elles abondent ; ils vont même jusqu'à prétendre que si les empreintes donnent des lamelles de

  • CONCLUSIONS SUR LE MODE DE FORMATION DE LA DOUILLE.

houille, c'est grâce à l'intrusion du bitume dans leurs

Connaissant bien maintenant la houille, que divers géologues considèrent comme propre à une époque de la terre, si sa formation était simple comme celle de la tourbe ou du

tissus; ils ne savent pas que, dans les roches, les empreintes sont représentées comme dans la houille. Nous verrons bien que la matière charbonneuse remplissant ces tissus est de même nature que la houille amorphe ;

bitume minéral, nous pourrions la définir en 'quelques

mais celle-ci passe à la houille organisée, et lui .est