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MÉMOIRE SUR LA FORMATION
DE LA !FOUILLE.
parfois si connexe qu'elle n'en saurait être séparée comme origine. La houille de la Haute-Silésie laisse apercevoir dans toute la masse des vestiges de tissus qui ne laissent pas de doute sur son origine entièrement végétale.
La houille compacte renferme, à part le fusain,
des
éléments anatomiques et du suber; les cassures ternes pa. rallèles à la stratification laissent apercevoir au microscope des tissus conservés, seulement très désagrégés. J'ai fait à ce sujet quelques observations concluantes (*). Par des procédés divers (**), Lindley et Hutton, d'Eichwald, Dawson, Gceppert, etc., ont découvert que la houille est organisée.
Un seul doute pourrait rester, c'est que, préparée pour l'examen par transparence, la houille dont le tissu est visible à la loupe et à la lentille à réflecteur du micros(*) A Avaize et à Chavassieux, le charbon sans forme végétale apparente offre partout des tissus analysables au microscope. Dans les joints de la houille compacte de la Malafolie on découvre des tissus cellulaires à éléments allongés. Les lames spéculaires de la
houille sont parfois entièrement organisées, et quand elles ne le paraissent pas on peut presque toujours y surprendre des tissus qui se fondent, en sorte que c'est comme le lignite xyloïde parfait, où les tissus reparaissent dans un bain de potasse ou après distillation : l'absence de structure n'est qu'apparente. L'anthracite des Alpes, l'anthracite de Viremoulin (Roannais) m'ont offert des vestiges d'organisation anatomique. Il n'y a pas jusqu'au graphite schisteux de l'Oural et au charbon graphiteux de Tobolsk (Sibérie) qui ne m'aient montré au microscope des cellules et des fibres.
(**) Lindiey, en préparant pour le microscope des lames de houille spéculaire, l'a trouvée organisée. flutton y a vu un réseau de cellules allongées à parois en partie résorbées dans la masse bitumineuse ; d'Eichwald, des cellules angulaires. Lindley et Hutton n'ont trouvé du tissu que par places dans le fine-coal.Dawson, en traitant par l'acide azotique des laines de houille, y a trouvé le tissu cellulaire et prosenchymateux des écorces de Sigillaires. Enfin, M. Cceppert nous a depuis longtemps appris qu'en brûlant de la houille ou même de l'anthracite compacte et en soumettant au microscope le squelette de cendres obtenu, il y avait distingué la
texture des plantes et des traces de parenchyme.
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cope Chevalier, ne présente pas la structure maillée caractéristique des tissus ; c'est là une contradiction étrange. Nous verrons plus loin qu'elle n'est qu'apparente , et tourne même au profit de l'idée que toutes les parties de la houille ont même origine et proviennent des tissus différemment décomposés des mêmes végétaux terrestres.
La houille est une roche sédimentaire au même
titre que le schiste.
D'après les développements qui précèdent, la houille, parfaitement et finement stratifiée et ne possédant que les caractères des roches de sédiment, doit être tenue pour le produit d'un dépôt sous-aqueux de ses lames et lamelles constituantes parallèles. Cela ne peut faire de doute pour les nombreuses veines de charbon perdues qu'on trouve, même au milieu des terrains stériles, entre grès ou schiste or, l'arrangement des parties et leur composition végétale y sont les mêmes que dans les couches de houille pour la formation desquelles il n'y a alors qu'à supposer très prolongée l'action qui a donné naissance aux veines perdues. La distribution du fusain en sillons dans la houille est un fait constant qui prouve l'action sédimentaire, il n'a pas de rapport avec les débris végétaux sus et sous-jacents, et marque la stratification. On verra, dans un autre mémoire, que la constitution des couches de houille, leur schistification, qui est un phénomène ordinaire, ou autrement dit leur passage au schiste charbonneux, dont la formation par l'eau comme véhicule n'est pas contestable, l'engrènement des lames et coins de schiste et de houille à l'origine des nerfs, et, mieux que tout, cela, la transformation momentanée de certaines plan-
ches de charbon compacte en charbon schisteux à empreintes disposées à plat, tout indique surabondamment une formation de transport par l'eau. Elle seule est coin-