Annales des Mines (1882, série 8, volume 1) [Image 88]

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MÉMOIRE SUR LA FORMATION

patible avec la présence, dans certaines couches,, de. nombreux filets pierreux et avec le mélange fréquent du schiste au charbon. Les matières végétales des schistes noirs sont celles qui forment la

elles y sont mélangées et disposées de

la même manière. Il est impossible de séparer comme provenance et comme mode de formation, le splint-coal cendreux exploité par Lioubimoff fi Goubakha dans l'Oural, des boghead et schistes très charbonneux du même endroit. Nous avons décrit des houilles qui portent le signe d'un

dépôt analogue à celui du schiste; ces houilles impures sont aussi abondantes que les autres auxquelles elles sont plus ou moins associées. La combustion des houilles cendreuses, qui sont très communes, fait très bien. ressortir leur structure de roches sédimentaires. Entre le cannel-coal et le schiste bitumineux il ne saurait y avoir de différence comme mode d'accumulation. Tous

DE LA HOUILLE.

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La houille parfaitement sédimentée résulte du dépôt lent et tranquille, par les eau., d'écorces,

feuilles et téguments, avec les produits nilotiques demi-liquides de la décomposition végétale. Rappelons d'abord que la grande masse des substances végétales répandues dans les roches et formant la houille, a été amenée sous forme de débris foliaires et corticaux en quantité de beaucoup supérieure à la masse de bois désagrégé, et sous forme de substances uhniques, produites par

la détrition et la désorganisation des tissus internes au pied des forêts marécageuses; elles ont été empruntés à des marais boisés comme ceux de Kiügge et se sont écoulées, comme l'ont fait certaines tourbes en Écosse, dans le bassin de dépôt qui les attirait par son enfoncement graduel.

deux sont des dépôts extrêmement lents. Le schiste bitumineux est un fond de lac où se précipitaient, avec l'argile, des substances organiques intimement mélangées, et en outre quelques débris végétaux et des écailles de poissons,

Tantôt les écorces et feuilles se déposaient presque seules avec des fragments de bois, tantôt, et le plus

Les parties charbonneuses de la houille minéralisée se sont évidemment déposées sous l'eau pendant. que s'y précipitait le carbonate de fer. Or, des couches de 'houille, à Decazeville, se transforment insensiblement en charbon minéralisé. Dans toutes les couches de houille il y a des veinules minéralisées, par places, sous forme de grandes lentilles plates. Dans le nord de la France le carbonate de fer schistobitumineux existe en filets dans les couches de houille. Dans la 3° couche, à Montrambert, des bancs de charbon ferrugineux continuent des bancs de houille. Enfin la houille est souvent toute imprégnée de minerai, et l'on voit que celuici ne s'est pas introduit après coup..

des marécages tropicaux ou des forêts baignées, dont les eaux emportent avec les débris persistants (qui n'étaient presque à l'époque houillère que les écorces et les feuilles),

ordinairement, c'était avec des parcelles et de la bouillie ou vase," ou terreau végétal, présentant le caractère de fond

les boues noires qui se forment au pied des arbres. La houille à téguments est composée d'épidermes membraneux amenés avec la vase résultant d'une désorganisation presque complète de tous les tissus internes et intermédiaires. La houille mate proviendrait presque exclusivement de substances ulmiques, et la houille rocheuse de

terres noircies par 3o à bo p. Io° de matières charbonneuses, comme il s'en forme dans certains marais tourbeux. M. Jukes Beete (*), qui a très bien observé les couches de houille, dit très exactement que la houille n'a pu se for(*)

On the formation of coal, 1859.