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MÉMOIRE SUR LA FORMATION
DE LA HOUILLE.
mer que par le dépôt graduel sous l'eau de lits de 1/10 oo de pouce d'épaisseur de matières charbonneuses, et la précipitation accidentelle d'un peu de limon, après diffusion dans l'eau courante qui aurait classé ces matières par ordre de densité spécifique ; ce dire n'est en défaut qu'en ce qui concerne les lames et lamelles brillantes, les-
compacte indique un dépôt si lent qu'elle devait prendre une certaine consistance pendant la formation. Malgré cela, je crois qu'il faut en rabattre de la durée qu'on a prêtée gratuitement à la formation des couches de houille. Ç'a toujours été une erreur de croire que les lames de houille correspondent à autant d'événements géologiques que les lits des roches rubanées ou lamellaires; l'alternance du charbon amorphe et organisé est un fait
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quelles sont de nature chlorophylliennes. L'observation de certaines couches de houille porterait
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à croire que quelques-uns de leurs bancs se sont formés plus rapidement qu'on ne se complaît à le supposer en
concomitant beaucoup plus simple.
attribuant à la houille le mode d'accumulation de la tourbe ; nous verrons en effet des planches de houille qui ont dû se former aussi vite que certains nerfs de
La présence des Stigmaria dans la bouille indique une formation en eau profonde, contrairement à ce qui a été dit par tout le
schiste correspondants. En tout cas, les veines de charbon perdues n'ont pu exiger un temps notable pour leur formation.
C'est que, la houille étant formée par transport, les ap-
ports de matières organiques pouvaient, à certain moment, être considérables, ces matières venant d'immenses forêts marécageuses, dont les détritus ont été charriés et déposés dans une aire de dépôt relativement restreinte.
Mais d'autres considérations forcent à croire que la houille s'est généralement accumulée avec une extrême lenteur.
Les parties, en effet, n'y sont si bien stratifiées et tles écorces si parfaitement aplaties, que grâce au temps qui a permis une extension égale de la matière végétale flottante
et l'affaissement à la fois si constant et si complet des écorces vides. En Haute-Silésie, notamment, la formation des
couches a dû exiger un temps considérable. Le dépôt de la matière charbonneuse a été parfois si lent que celle-ci se tassait au fur et à mesure, si bien qu'après coup la couche a éprouvé une faible réduction d'épaisseur, comme nous le verrons. La stratification fine et parfaite de la houille fissile et
monde.
A part les Stigntaria, il n'y a dans la houille ni souches ni racines en place ; nous verrons que celles que l'on aperçoit soit à leur mur, soit à leur toit, soit dans les entre-deux, ne contribuent pas à former le charbon. C'est tout au plus si, comme on le voit à la fig. 2, Pl. Il, en B, quelques tiges enracinées au mur sont couchées sur la sole et contribuent à former une partie insignifiante de la houille. De tels cas ne se présentent d'ailleurs que près du bord des bassins de dépôt. Il ne reste donc que la présence des Stigntaria qui puisse donner créance à la formation sur place. Or, ces plantes sont aquatiques et incapables de se soutenir dans l'air. Elles ont vécu flottant dans l'eau au fond de laquelle leurs extrémités allaient tracer les roches, comme la fig. 5, Pl. II, a peut-être un peu trop la prétention de le montrer.
Dès lors, leur présence dans la houille prouve que les couches où elles abondent, se sont formées au fond d'une eau tranquille, dans laquelle ces tiges rampaient ; après la mort du plus grand nombre, les radicules, avec les détritus internes et les écorces plates, tombaient séparément. En Torne I, 1882.