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MEMOIRR SUR LA FORMATION
DE LA HOUILLE.
d'eau douce. Aussi, je ne suivrai pas M. ANDR/E, qui s'est
de l'Oural, me paraissent avoir été susceptibles de former un peu de houille.
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donné la peine de réfuter l'hypothèse purement gratuite du docteur Mohr, laquelle a cependant séduit, par sa simplicité, les ingénieurs qui en ont eu connaissance. OTTO KUNTZ ,
dans une brochure récente , admettant
que la houille s'est formée dans la mer et que les végétaux houillers s'y sont développés, en infère que la salure de la
Par cet exposé rapide des opinions et théories exprimées et mises en avant sur l'origine de la houille, on voit l'impor-
tance qu'il y avait à asseoir les idées sur des faits bien observés. C'est ce qui m'a fait donner tant de développement à certains chapitres de ce mémoire.
mer était faible et ne s'est développée progressivement qu'après, ce qui a fait se séparer les végétaux houillers en algues et plantes terrestres ; alors il imagine que l'Océan
était plein de végétaux, mais qu'il ne s'est formé de la houille que là où les sédiments venaient les recouvrir ; dans
la haute mer il se formait en même temps du calcaire. A
II PARTIE PHYSIQUE ET CHIMIQUE.
cette théorie nouvelle, on n'a à répondre qu'une chose : que
les végétaux houillers sont essentiellement terrestres, et que l'Océan était salé dès l'origine. A propos de la formation par les algues, je présenterai
Après avoir étudié la houille plus spécialement au point de vue botanique, et avant de passer à l'examen des roches
les observations suivantes
et du terrain houiller, nous avons à rechercher, et c'est
Les algues se décomposent aussi facilement que la viande, et M. Lesquereux croit qu'elles n'ont pu former de la houille.
ici la place de le faire, comment les débris végétaux se sont conservés et se sont convertis en charbon minéral. Mais quelle voie suivre pour arriver à connaître le processus de cette conversion, le comment et les conditions du phénomène ? Il n'y a que deux méthodes : i° la méthode expérimen tale; 2° celle qu'a suivie la nature durant les périodes géologiques. La première méthode (*) a conduit à des résultats dou-
Elles sont très rarement préservées, à l'état fossile, même
là où des empreintes terrestres sont parfaitement conservées. Elles se décomposent en une matière gélatineuse demi-fluide dans le limon aussi bien que dans l'eau, et leur forme disparaît généralement.
Cependant on ne peut pas affirmer qu'elles n'ont pas formé quelques veines de charbon dans les terrains marins. En Bohême existe, dans le silurien supérieur, un petit lit de bitume qui est considéré comme formé des algues qui le
surmontent. Mais ces prétendues algues, que j'ai vues Vienne, sont bien charbonneuses, ont des formes bien nettes
et régulières pour des algues. Toutefois, des algues très rameuses, conservées dans des argiles du terrain dévonien
(I Tout le monde connaît l'expérience de Cagniard-Latour ; je ne rappellerai pas celles de MM. Baroulier et Petzholdt, qui ont également employé la voie sèche. Par la voie humide, Goeppert a obtenu de la houille en peu de
temps en mettant du bois dans de l'eau renfermant un peu de sulfate de fer, auquel il attribue un rôle très actif dans la conversion; mais il n'a pas fait attention que ce sel ne produit pas de CH4 avec CO qui se dégage. M. Geinitz pense que l'acide sulfu-