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DE LA HOUILLE.
MÉMOIRE SUR LA FORMATION
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ment au grès asphaltique. Si des huiles se fussent déposées
avec le limon fin, nul doute qu'il n'en resterait quelques
Opinions que la hontaIe a des rapports
traces incluses. Il est cependant bien certain qu'il y a eu deux grandes émissions de pétrole aux époques dévonienne et pliocénique et il est à présumer que le bitume de certains calcaires a une origine minérale de même que le graphite sans hydrogène trouvé dans le gneiss, sous forme de filons, en Bohême et en Moravie, ou remplaçant une partie du mica dans certains micaschistes. Mais dans le terrain à pétrole, on ne trouve qu'accidentellement du bitume solide. Si l'on en appelait au gisement du bitume à côté du lignite ou de la houille, on pourrait objecter que le fait est extrêmement rare et que par exemple en Alsace où il a été constaté on a reconnu que le bitume est en rapport avec des
owee atonirilee annteine.
cassures, et est venu s'épandre par elles dans les roches appartenant à une formation de lignite. Pour soutenir l'origine minérale de la houille, on a fait remarquer qu'elle ne renferme pas de potasse ; cela est faux, les cendres peu fusibles de la houille de Kizell, dans l'Oural, par exemple, en contenant 0,867 p. 100 ; d'ailleurs la macération a pu l'enlever aux débris végétaux. On ajoute que la proportion de cendres de la bouille très pure est en moins grande quantité que dans les végétaux ; mais,
outre que la macération enlève la partie soluble des matières terreuses, les débris végétaux ne renferment pas tous la même quantité de cendres ; les feuilles de Gymnospermes, par exemple, en ont moins que celles d'Angiospermes ; d'ailleurs j'ai analysé des écorces houillifiées de Cordaïtes qui ne m'ont donné que o,5o p. 100 de cendres. Nous achèverons la démonstration plus loin.
On sait que dans les anses et sur les côtes de la mer, en Hollande notamment, existe de la tourbe sous-marine, formée de Fucus et de Zostera.
Le docteur Monn s'est emparé de ce fait (*), comme Parrot il y a trente ans, et prétend que la houille procède de Fucus et s'est formée dans la mer. La nature mucilagineuse de ces plantes, dit-il, explique l'absence de structure clans la houille et la grande proportion d'azote qui lui a fait at-
tribuer pour partie une origine animale. C'est seulement comme cela, ajoute-L-11, que se peuvent comprendre les minces filets de houille étendus et réguliers et en même temps si purs. Cet auteur pense que des nappes de Fucus se développaient sur l'eau pendant que d'autres tombaient et pourrissaient au fond de la mer. E. ROBERT, ayant vu certaines parties de la plage du Spitz-
berg rendues inabordables par ces plantes, qui y forment
un dépôt à l'état de bouillie et auxquelles s'adjoignent quelques végétaux monocotylédones, avait, longtemps auparavant, eu l'idée que la houille de cette île est formée de Fucus.
BISCHOF, admettant le dépôt de la houille dans la mer, a été conduit à admettre l'intervention des algues comme fort probable.
Mais la formation houillère n'est pas une formation d'eau
salée, aucun vestige de plantes marines ne se se révèle dans la houille (**), et c'est un fait que, lorsque le lignite gît dans des terrains marins, il est accompagné de marnes (*) Ueber die Entstehung der Sleinkohlen (Zeit. d. Ver. d. ing., 1867, t. XI, p. 117).
(") Les prétendus Fucus du terrain houiller de l'Oural sont tou Simplement des radicelles de Stigmaria.