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er,
DE LA HOUILLE.
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MÉMOIRE SUR LA FORMATION
à une couche des Apalaches, connue sur 8o kilomètres. Seulement, comme les plantes houillères sont des arbres, les géologues qui l'admettent éprouvent une grande difficulté à concevoir comment ils ont pu être renversés, recouverts et produire souvent de très minces lits réguliers. Nous verrons que les modifications des couches prouvent surabondamment leur origine par voie sédimentaire, que leurs intercalations schisteuses s'opposent absolument à ce que l'on admette pour celles-ci une formation sous l'eau et
pour les planches de houille une formation aérienne. Le mélange des roches déposées par les eaux avec les lits, mises et veines de charbon pur, forme, dans quelques cas qui seront décrits, un ensemble dont toutes les parties ont inévitablement été formées dans la même circonstance. La formation par transport ne saurait toujours être mise en doute pour les lits de houille formée de végétaux ter-
restres, qui, dans la Pensylvanie, sont entre du calcaire marin sans aucune roche interposée, ou pour des bancs d'anthracite qui, dans le Roannais, reposent directement sur le quartz lydien. AUTRES OPINIONS SUR LA FORMATION DE LA HOUILLE.
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il y longtemps, à l'esprit de WOLSTER, que le bitume minéral
a formé la houille; dans ce cas, la présence du bitume dans les schistes, les blackbands, le boghead s'expliquerait facilement, dit M. Mallard. M. JUDYCKI, renouvelant une ancienne hypothèse d'après laquelle RAUMER, Fucus, WAGNER ont supposé que la houille a été émise par des volcans
à l'état d'une sorte de poix, pense que par des failles se sont dégagés des produits de condensation de matières carburées minérales à l'état d'une substance demi-fluide qui s'est déposée au fond des bassins, et il estime que les schistes sont des boues volcaniques ; si c'était vrai, on trou-
verait de la houille dans le terrain primitif, et en tout cas, indépendamment de la nature des roches. Dans le même sens,
STEFFENS,
qui a admis pour le lignite une origine
végétale, a imaginé que les empreintes de la houille ne s'y trouvent qu'accidentellement et n'ont pas plus contribué à la former .que les débris de coquilles le calcaire ; on a à ce sujet cité l'isolement du bois dans la houille comme une raison de croire qu'elle n'en est pas formée. Je signalerai encore, pour montrer jusqu'où peut aller l'imagination, l'idée récente d'un physicien, que, à l'époque houillère, la constitution de l'atmosphère était telle qu'il devait fréquemment tomber des pluies d'hydrogènes car-
bonés qui gagnaient les bas-fonds et y formaient de la 11 reste encore à signaler, pour les écarter, commeitout
à fait inadmissibles, quelques théories imaginaires qui trouvent des partisans, parce qu'elles expliquent simplement des choses très compliquées en elles-mêmes.
Golduiloias que la houille a une origine infiuérale.
houille.
On pourrait, s'il en était besoin, opposer à la théorie de l'origine minérale, les considérations suivantes : le bitume ne se présente point en couches (*) ; mais sous forme d'amas irréguliers autour des centres d'émission ; il a coulé per descensum dans les fentes suivant toutes les directions au mur des gîtes seulement. On le trouve indistinctement dans toutes les roches. Le grès houiller ne ressemble nulle-
Les éruptions volcaniques étant accompagnées de dégage-
ments de carbures d'hydrogène d'origine minérale, et des gîtes de bitume, considérés comme résidus d'oxydation du pétrole, se rattachant aux mêmes phénomènes, il est venu,
(*) Coquand. But!. Soc. géol., 2* série, t. XXIV, p. 5o6, et t. XXV p. 25.