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MÉMOIRE SUR LA FORMATION
DE LA HOUILLE.
saient du sable et du schiste, d'où sont résultées l'alternance
grès alternantes, les filets de houille pure stratifiés régulière-
et la répétition des couches.
ment dans le grès, la division des couches de houille par des filets de schiste sur de grandes étendues, les différentes lames du charbon, les unes moins, les autres plus terreuses, leur séparation par des pellicules minérales ou joints argileux, etc. Toutes ces raisons vraies et solides
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M. FAYOL, inventeur d'une nouvelle théorie de la forma-
tion lacustre en eau profonde, partant de l'hypothèse que les couches se sont déposées en pente, croit être parvenu, par des expériences imitées de celles de Constant Prévost, à expliquer la formation du bassin de Commentry par l'arrivage simultané de toutes sortes de débris, minéraux et végétaux, les sables se déposant après les galets, les schistes à la suite des sables et la houille en dernier lieu dans la partie la plus basse du lac, mais le tout en même temps ; à chaque assise convergente sur la couche il correspondrait une tranche inclinée de celle-ci allant du toit au mur. Les rapports des couches de houille avec les roches
ne sont pas ceux-là, et au bout des dépôts stériles il n'y a pas de houille. L'auteur conclut très justement de la dispersion de la houille dans les roches qu'elle s'est déposée sous l'eau. Pour les besoins de sa théorie, il soutient que les arbres debout ne sont pas à leur endroit natal. Cependant à la tranchée de l'Espérance j'ai vu des racines complètes en place. M. DURAND, qui a observé à Doyet les mêmes faits que M. Fayol à Commentry, pense que la houille s'est formée au contraire sur des rivages de débris végétaux tombés sur
place ou peu remaniés. Il explique la stratification des empreintes dans la houille par un laminage de la matière végétale après dépôt, ce qui est plus que douteux. Les géologues anglais et américains, qui ont vu de près les couches de houille, sont arrivés à cette conclusion que leur formation n'est pas explicable par les théories mises en avant, et l'un d'eux, M. Jukes Beete, maître ès arts, d'après les faits observés par lui dans le Lancashire, s'élève contre
la théorie du tourbage, la structure des couches ne s'accordant qu'avec le dépôt sous l'eau du charbon et des sédiments, tout convie à l'admettre : les veines de houille et de
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cadrent avec les miennes. Conséquences déduites des substances terreuses de la houille. Les substances terreuses de la houille interposées ou intimement mélangées ont amené quelques chimistes à se prononcer pour le mode de formation de la houille par transport. Ces substances étant plus abondantes que celles que laisseraient les végétaux en se transformant en houille, et concordant d'ailleurs avec celles des schistes ou autres roches accompagnant ce combustible ou alternant avec lui, TAYLOR et Biscnor ont conclu que l'un et l'autre se sont formés dans les mêmes circonstances ; pour BISCHOF , tout le terrain houiller, y compris la houille, est de formation physique uniforme au sein de l'eau. Cependant HENRY ROGERS tient la faible quantité de ma-
tière terreuse mélangée à la houille très pure comme inconciliable avec sa formation par des substances végétales suspendues dans l'eau. A cela, M. Bischof réplique que la matière terreuse est la même dans le charbon pur que dans le charbon impur ; et LIEBIG, voyant que la cendre de tourbe ne contient, pour ainsi dire, pas d'argile comparativement à la cendre de houille, en a induit que l'argile, intimement mélangée aux débris végétaux qui ont formé celle-ci, s'est déposée en même temps qu'eux également sous l'eau. On a dit que, seule, la théorie de L formation sur place rend compte des couches étendues peu puissantes, comme il en existe en Angleterre, et doit, en tout cas, s'appliquer (*)
Die chemisette und physikaliselte Geologie, t. III, p. 802.