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MÉMOIRE SUR LA FORMATION
DE LA HOUILLE.
Mais je crois probable que la matière brune de la houille transparente est formée en partie notable de principes ternaires très peu oxygénés, plutôt que d'hyclro- carbures di la série forménique , dont le premier terme, maintenu dissous par une affinité de famille, s'est échappé quand il
et l'analogie qui est notre principal moyen d'investigation.
Je prends au hasard l'analyse élémentaire suivante d'un échantillon de houille
= 85,3o p. 100.
a pu, les autres n'abandonnant la place qu'a l'air libre, et les plus fixes exigeant pour partir un temps plus
laquelle finit par dégénérer en incendie. La grande porosité du coke de boghead le rend en effet pyrophorique. Une autre cause d'incendie est la pression ou les frottements de parties les unes contre les autres ; c'est elle qui met te feu dans les houilles non susceptibles de s'échauffer spontanément. La houille, d'après les expériences de M. Fayol (*) , s'oxyde, car elle absorbe beaucoup d'oxygène et pas d'azote ; par là, elle augmente de poids, de 4 à 6 p. no, et la houille
grasse, sans devenir sèche, rend beaucoup plus de gaz après qu'avant. Les houilles ligniteuses du centre de la Russie s'oxydent rapidement. L'absorption apparemment exclusive de l'oxygène s'explique par la combustion lente qui le consomme. DE LA ROUILLE MÊME.
De ce que nous savons à la connaissance complète de la houille, il y a loin. Voyons ce que peuvent encore nous apprendre l'analyse de cette roche carbonée (*) Bulletin de l'industrie minérale, 1879.
111
S=
6,30 5,55 0,285 o,36
Cendres
2,21
H
0=
Az =
long ou l'intervention d'une certaine température. Échauffement spontané de la houille. Les houilles qui prennent feu spontanément sont les plus riches en gaz éclairant et les plus poreuses ; dans les pores, les affinités capillaires condensent, en l'échauffant, l'air, ce qui détermine d'abord une certaine combustion lente des hydrocarbures légers,
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Je ferai tout d'abord observer que toutes les houilles renferment avec les quatre éléments organiques par exexcellence C, H, 0, Az, du phosphore. Les recherches des métallurgistes viennent de constater que le coke en contient autant que le charbon de bois, nouvelle preuve que la houille est d'origine végétale. On sait que la houille est le combustible qui renferme le plus d'azote, et Delesse (*) , se fondant sur une teneur de 1,50 à 2 fois plus élevée dans les houilles que dans la moyenne des débris végétaux actuels, sachant d'ailleurs que le bois en a moins que les feuilles, a conclu
que la houille a dit être formée plus spécialement de débris foliaires, ce qui est vrai. Il est à croire, vu la difficulté qu'il y a à obtenir tout le soufre de la houille, qu'une partie y est en combinaison multiple. Rien n'est plus variable que les proportions des éléments constitutifs principaux de la houille : à Rive-de-Gier la somme 01-Az dépasse à peine H; à Commentry, cette somme est 2 à 5 fois plus grande. En général il y a en poids 5 à 4 fois plus d'O que d'H. Mais cela n'apprend rien sur les principes immédiats de
la houille. Toutefois il n'est pas possible, comme le veut kurr, qu'elle soit formée de résine, de carbone et de cendres mélangés ; le carbone n'y est pas indépendant de tonte (*) Annales des mines, 5' série, XVIII, 151.