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DE LA BOUILLE. 26o
H
mÉmotRE SUR LA FORMATION
combinaison. Et l'on doit considérer comme une fantaisie les calculs de Richardson concernant une houille à grisou, par lesquels il l'a mise en formule ternaire ; elle ne saurait être une espèce chimique, car pour cela il aurait fallu que, par impossible, les différentes matières végétales constituantes qui ont donné lieu à autant de séries «de produits, fussent arrivées, au terme de la conversion, toutes ensemble,
au même composé défini ; ils ont pu se rapprocher, mais non se rejoindre complètement. Ce doit être un mélange complexe, comme l'indique le trouble de la houille transparente. Il doit y exister des composés azotés, phosphoreux et sulfureux encore plus compliqués que ceux obtenus par la voie analytique de la distillation, lesquels ne préexistent pas plus dans la houille que le goudron dans le bois. Pour se rendre compte de la conversion en houille, on a interrogé la pourriture du bois : par là il y a augmentation de la proportion de C par déshydratation simple. La métamorphose vers la houille continuant, il y a eu formation d'un produit surhydrogéne ; donc il n'y a pas seule-
ment déshydratation comme on l'a dit, il y a en même temps désoxydation (*), et l'oxygène s'est uni de préférence au carbonne pour donner CO' avec quoi s'est échappé C' H' et formé HO. Or, l'oxygène étant 8 fois plus lourd que l'hydrogène, son élimination concentre rapidement C et H. Aussi la différence entre les combustibles minéraux porte-t-elle principalement sur la proportion d'oxygène, comme le montre le tableau suivant de la composition des principaux combustibles en équivalents chimiques rapportés à la même quantité de C. (1 L'acide azotique en oxydant la houille la ramène en effet à l'état de principes ulmiques.
Cellulose. Bois
Tourbe Lignite. Houille . Asphalte Bitume. Pétrole
21 24 24 24 24 24 24 24
24
18,40 14.40 15 10
14,60 8
24
24 16,40 9,50 3,30 3,30 2,00 0,10 0
Dans ce tableau, tranchent le pétrole dépourvu (1.0, le bitume qui est du pétrole oxydé et l'asphalte. Ces trois composés ne doivent pas avoir la même origine que les autres ; leur composition est plus simple que celle de la houille.
Ils sont libres et gisent tout formés dans les roches puisqu'ils sont solubles, tandis que ceux qu'on peut tirer de la houille ou des schistes bitumineux n'y preéxistent pas de toute pièce.
La houille résultant de débris chlorophylliens et de substances ulmiques, c'est sur eux que doit porter l'investigation.
11 n'y a pas de raison de croire que les substances ulmiques fussent différentes de celles d'aujourd'hui ; à côté de l'acide humique, qui est un produit de déshydratation à des degrés variables, il y avait, sans aucun doute, d'autres substances analogues, mélanges de corps neutres, acides, azotés ou non ; des parties plus noires devaient jouer le rôle (le hase; la végétation houillère y avait joint des produits gommeux. Avec le tout se trouvaient mélangées des feuilles et écorces détrempées qui étaient moins avancées dans la décomposition.
Devant tant d'éléments divers, mais non hétérogènes, on ne peut moins faire que de limiter les recherches aux composés dominants, qui sont les acides ulmiques. Ils ont dû subir un faible changement pour former les combustibles récents, lesquels sont presque entièrement solubles dans la potasse bouillante. En sorte que le pre-