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DE LA ROUILLE.
MÉMOIRE SUR LA FORMATION
comme il est formé en très grande partie de Cordetes, on pourrait croire que ces plantes en sont cause, si l'on ne savait que des parties de houille grasse sont entièrement formées de ces végétaux. Dans les marécages houillers, les débris organiques subissaient une préparation commune qui les rapprochait les uns des autres avant leur transport dans les aires de dépôt. En effet, si l'on essaie le charbon de diverses planches d'une même couche, formées le débris d'espèces végétales différentes, on ne trouve presque pas de différence de qualité si les échantillons sont de même pureté. L'idée qui a attribué la qualité des houilles aux essences orestières qui les ont formées ne saurait donc être exacte.
SECTION IV CARACTÈRES COMPARÉS DES STIPITES, LIGNITES ET TOURBES.
Une bonne manière de comparer les combustibles minéraux récents avec la houille est d'énumérer leurs caractères distinctifs comme matière. STIPITES.
Les combustibles du keuper et du lias, souvent limoneux et se délitant à l'air, ressemblent plus à la houille qu'au lignite dont on les a trop rapprochés. A Steyeriorl, dans le Banat, les couches supérieures donnent du charbon à gaz et les inférieures du charbon collant qui dégage du grisou. Le charbon du bassin de la Virginie ressemble tout à fait à la bouille, il est gras, bitumineux, grisouteux. volatiles est moins grasse que la 13' à ,18 p. 100 de ces matières et à même teneur en cendres.
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Dans le Caucase et sur le plateau de Larzac en France, il y a du stipite gras. D'après les analyses de M. de limer (*) portant sur tous les combustibles fossiles de la monarchie autrichienne , le stipite du lias aurait le plus grand pouvoir calorifique, ce qu'il attribue à ce que ce charbon, plus récent que la houille,
n'a pas encore perdu à beaucoup près autant d'hydrogène carboné qu'elle. Avant de généraliser cette conclusion, il faudrait d'abord
s'assurer qu'elle s'applique à d'autres pays. LIGNITES.
Les lignites sont très dissemblables sous le rapport chimique suivant le degré de transformation des végétaux. Il y en a de bruns comme la tourbe faite et de noirs clairs et gras comme la houille (Monte-Bamboli).
Comme les combustibles secondaires, ils ont souvent les cendres calcaires; ils sont généralement plus terreux et plus pyriteux que la houille. Le lignite compact et parfait des Bouches-du-Rhône a une cassure conchoïdale d'un brillant gras ; il paraît qu'à Fuveau il a dégagé du grisou. A Négrepont, un lignite de même âge en a donné en quantité notable à un endroit. Mais la présence du grisou dans le lignite est un lait exceptionnel. Est-ce parce que, comme Liebig l'a expliqué, le grisou ne se dégage qu'a la dernière phase de transforma-
tion en houille ? S'il en était ainsi et si la conclusion de M. de Hauer était admissible, la formation du grisou marquerait la conversion en houille bitumineuse. Mais il
ne faut pas perdre de vue qu'il se forme déjà du grisou dans les marais. D'après M. Haidinger, l'acide car(*)
Ueber
dasVerheiliniss cl. Brenoverihes cl. foss. Kohl.
reieh.-Mon., 1863.
CiS
ter-