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A LA GUYANE FRANÇAISE.
468 NOTE SUR LE GISEMENT ET L'EXPLOITATION DE L'OR
sur les flancs des montagnes voisines, qu'ils proviennent d'éboulements détachés de ces montagnes, et qui, d'abord lavés et nivelés par les eaux, ont été ensuite rendus com-
pacts peu à peu par des apports succcessifs de matières argileuses. C'est principalement dans les groupes de montagnes où le sol paraît avoir été fortement disloqué, qu'on trouve la couche aurifère, dont l'épaisseur, le degré d'agrégation et la richesse dépendent intimement de la topographie géné-
rale de l'endroit. L'abondance du quartz dans la couche aurifère, surtout du quartz résinite, est un indice favorable, et, comme on en rencontre partout où l'or existe, on peut dire qu'il est une condition nécessaire, mais non suffisante. Dans une vallée étroite, la couche existe fréquemment: stérile sur un versant, elle peut être parfois très riche sur l'autre ; puissante dans une crique encaissée, elle sera de faible épaisseur au pied d'une montagne à flancs peu inclinés, et alors elle produit peu. On retrouve l'alluvion aurifère dans les marécages et points bas où aboutissent les cri (lues; dans ces localités, elle est com posée de sables et de graviers plus ou moins agrégés par de l'argile; elle ne contient pas de pépites, mais seulement de l'or fin, qui existe d'ail-
leurs en quantité variable dans la vase de toutes les rivières. En plusieurs endroits, on a signalé des débris de quartz épars au milieu de la terre végétale; ces débris, dont le volume est très variable, sont parfois très riches en or; ils sont le plus souvent à arêtes vives et de formes irrégulières, mêlés à la terre sans trace de graviers et épars sans ordre à la surface du sol ; quelques rares explorateurs, et M. Barveaux 'le premier, en 1872, en recherchant la continuité de ces dépôts, ont déjà été amenés à des affleurements
de gîtes dont l'étude reste à faire, et qui seraient assez
fré-
q uents dans le bassin des rivières d'Approuague et de laMana. Le défaut d'observations précises et coordonnées ne per-
met pas de tracer les règles générales auxquelles doit être
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soumis le gisement de l'or en Guyane. On peut seulement dire que partout où le soulèvement récent qui a donné à la contrée son relief actuel ne s'est pas produit, il n'y a rien à espérer. Aussi, lorsque les chercheurs d'or trouvent la couche de sable blanc nettement déposée sur la roche à ravets, abandonnent-ils la région. On comprend que cette composition du sol ait un rapport avec la topographie des lieux, et même une influence sur la végétation, tous faits que les prospecteurs ont soigneusement notés. Lorsqu'on arrive à la couche, l'abondance du quartz résinite est d'un bon augure; parfois l'or s'y trouve concentré dans les parties supérieures de l'argile bleue; il est alors de couleur rouge. La roche de transport contient souvent du quartz, mais toujours vitreux, et sans aucun des caractères bien incertains qui distinguent les quartz riches des quartz pauvres. On a remarqué que la richesse en or semblait être en raison directe du peu de résistance des quartz sous le marteau, et que ceux d'entre eux qui sont riches sont à texture feuilletée ou rubanée, ne sont pas cristallins, ont une couleur blanchâtre, un éclat gras et résineux, et contiennent souvent des mouches de pyrite et d'oxyde de fer. Au contraire, les quartz pauvres sont à texture compacte; ils sont tenaces et à cassure vitreuse et conchoïde. L'or des quartz blancs est jaune pâle et contient généralement du platine et de l'argent ; il est surtout en lamelles ou intimement mélangé ; dans le quartz résinite son mode de dissémination est le même, mais sa couleur est jaune, et il est plus pur.
Les procédés d'exploitation employés jusqu'à ce jour sont des plus primitifs et calqués sur les 'anciennes méthodes de Californie. Ils ont suffi pour les lavages, mais deviendront absolument insuffisants dès qu'on s'attaquera sérieusement à la recherche des filons Exploitation.