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466 NOTE SUR LE GISEMENT ET L'EXPLOITATION DE L'OR
A LA GUYANE FRANÇAISE.
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Mais à l'exception des parties voisines du chef-lieu, aucun
bles quartzeux et de l'argile. A l'époque géologique où
de ces chemins n'est carrossable.
le relief actuel du sol a été constitué, la roche à ravets, en se soulevant, a déterminé le glissement des sables sernifluides qui ont entraîné avec eux les argiles ; le phénomène devenant plus intense, la roche à ravets a été parfois disloquée elle-même, et ses débris sont venus former, avec les sables et les argiles éboulés, les dépôts où l'on trouve l'or. Ce cataclysme marquerait aussi l'époque de la venue de l'or, apporté dans des dissolutions aqueuses de silice,
La géologie de la Guyane est aussi peu connue que sa topographie : un petit nombre d'hommes compétents ont parcouru la colonie, et plusieurs d'entre eux n'ont pas publié leurs observations, auxquelles Aperçu géologique.
d'ailleurs la rareté des accidents topographiques et l'abondance inouïe des végétaux qui recouvrent le sol ont souvent opposé des obstacles invincibles. La suite résumera l'opinion généralement admise sur la constitution du sol et l'origine des gisements aurifères. En Guyane, le relief général de la contrée présente des ondulations parallèles à la côte, et qui forment les sauts ou rapides dans les rivières ; peu fréquentes d'abord, elles se multiplient en s'avançant vers l'intérieur. On trouve à peu
près partout une couche de terre végétale très argileuse reposant sur une couche d'agrégation plus ou moins décomposée, qui n'est autre chose qu'un conglomérat felds pathique et quartzeux, renfermant des rognons ferrugineux et s'appuyant sur les roches dioriliques qui forment le sous-sol de la Guyane. Ce conglomérat, vulgairement appelé roche à rancis, contient une grande variété de minéraux : fer oligiste, gre. nat, zircon, fer titane, fer oxydulé, tourmaline, staure-
thle, etc. La roche à ravets, qu'on retrouve presque par. tout, aurait elle-même son origine dans un phénomène de transport. Partout où le relief primitif du sol ne semble pas avoir été modifié, il s'est déposé sur la roche à ravets une couche de sable blanc quartzeux de à 5 mètres d'épais. seur, surmontée d'une couche d'argile blanche de 2 mètres. Dans le voisinage des montagnes de formation récente, la roche à ravets est beaucoup plus désagrégée et parfois accompagnée de schistes argileux et de grès schisteux ou psammites, qui proviendraient du métamorphisme des sa-
qui ont trouvé leur écoulement naturel par les fentes et fissures déterminées par la transformation du relief; c'est à lui que seraient dues les influences qui transformaient les sables quartzeux en psammites, les argiles en schistes, et la roche à ravets en poudingues que la vapeur d'eau dépouillait par places de leur argile. L'or se serait ainsi ar-
rête dans les psammites à l'état de folle farine ; dans les schistes, il aurait formé des paillettes plus ou moins ténues; enfin, dans la roche à ravets, il a rempli les vides sans forme définie laissés par l'argile.
Un peu plus tard, et l'abaissement de la température s'accentuant toujours, de véritables sources thermales ont donné naissance au remplissage des filons quartzeux, dans lesquels l'état de dissémination de l'or dépendait à la fois et de la température et des poussées ultérieures qui ont pu se produire et ont souvent contribué à l'enrichissement des alluvions aurifères en déterminant la désagrégation des affleurements.
Alluvions aurifères. La couche aurifère est formée de graviers, de morceaux de quartz, de débris de roches et de minéraux divers cimentés par une pâte argileuse rougeâtre; elle est généralement séparée de la roche à ravets, sur laquelle elle repose, par une mince couche d'argile bleue. Les fragments de quartz qu'elle contient souvent démontrent à n'en pas douter, par leur identité avec les blocs visibles