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464 NOTE SUR LE GISEMENT ET L'EXPLOITATION DE L'OR
nues sous les noms de pripris, pinotières, savanes tremblantes ou en général terres basses. Les terres hautes commencent aux premiers rapides des rivières, et sont la base d'une chaîne de montagnes de 5 à 600 mètres de hauteur moyenne, se dirigeant vers les monts de Tumuc -llumac, qui s'étendent au sud de la Guyane, sur une dizaine de kilomètres de largeur, avec une altitude de Loo° à . oo
mètres. Les virigt-deux fleuves qui la sillonnent sont les seules artères permettant à la vie active de circuler, non sans de grandes difficultés, dans cet immense territoire. Du nord au sud, on rencontre successivement le Maroni, la Mana, les rivières de Sinnamary, de Kourou et de Cayenne, le Mahury, l'Approuague, l'Ouanary et l'Oyapock. L'Ouassa, le Cachipour, le Couard, le Carreouene, le Mayacaré et la rivière de Vincent-Pinçon arrosent le territoire contesté. Un très grand nombre de criques, souvent importantes, sont les affluents de ces nombreux cours d'eau, et les réunissent parfois ensemble en formant des lacs et des marais. Le sol est couvert d'une végétation abondante; dans les terres basses on trouve les bois tendres, mais les terres hautes fournissent toute la série des bois durs, formant, à 6o kilomètres du littoral, d'immenses forêts, qui s'étendent jusqu'à des profondeurs inconnues. Chef-lieu. Cayenne est le chef-lieu de la colonie; il est situé sur la rive droite de la rivière, et à l'extrémité
ouest de l'île de ce nom, par 4°56' de latitude nord et 54°55' de longitude ouest. C'est le seul port ouvert au commerce, qui doit y passer pour toutes ses transactions : c'est aussi le centre de toutes les relations et la résidence des autorités administratives et judiciaires. Moyens de communication. Service postal.
A LA GUYANE FRANÇAISE.
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mensuel de la compagnie générale transatlantique relie Cayenne à Saint-Nazaire, avec escales à Surinam, Demerari, la Trinidad, et aux Antilles françaises ; la durée du voyage est de vingt-trois jours. Le service postal est en outre assuré par un s' oamer de la subdivision navale, qui porte et reçoit les dépêches transmises à Surinam, le dix de chaque mois, par la voie anglaise. La station télégraphique la plus proche de Cayenne est à Demerari, chef-lieu de la Guyane anglaise, avec lequel on ne communique difficilement que deux fois par mois. Cette impossibilité de correspondre rapidement avec la métropole est une des principales difficultés de la vie commerciale.
Après Cayenne, dont la population dépasse huit mille âmes, soit le tiers de la population de la colonie entière, viennent, sur chacune des rivières, et portant le même nom, les chefs-lieux des quartiers ou bourgs, résidence du maire, du juge de paix, du desservant, et de la brigade de gendarmerie chargée de la police du territoire. Une ligne télégraphique réunit au chef-lieu les quartiers sous le vent de Cayenne jusqu'à Mana. Un petit bateau à vapeur, appartenant à une société locale, dessert ces localités
jusqu'au Maroni, et, deux fois par mois, transporte les courriers concurremment avec l'un des bâtiments de l'État en station à la Guyane.
En dehors de ces occasions, on ne peut communiquer cl'un bourg à l'autre qu'à l'aide d'embarcations connues sous
le nom de goélettes ou tapouilles, et qui n'offrent aucune garantie ni comme sécurité ni comme rapidité des transports.
Une route coloniale partant de la pointe de Macouria sur la rade de Cayenne se dirige vers Mana, en traversant les quartiers de Kourou, Sinnamary et Iracoubo. Quelques au-
tres routes d'un ordre secondaire mettent les différents Un service
quartiers de la colonie en rapport avec les centres habités.