Annales des Mines (1882, série 8, volume 1) [Image 272]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

ET LES BANDAGES.

526

NOTE SUR LES ESSIEUX

Pour rendre l'influence du diamètre plus sensible, nous avons reproduit ces données dans un tableau graphique dont les abscisses représentent les diamètres et les ordonnées les parcours ou du moins les valeurs de n' qui leur correspondent Pl. VIII, fig. 15 à i6. Pour lus roues de tender en acier Bessemer la valeur de n' est très faible pour le diamètre de im,o58; mais ces roues offrent une particularité; la valeur de e, c'està-dire l'épaisseur de métal qui peut être usée avant la mise au rebut, est de 5o p. too plus élevée que dans toutes les autres roues ; nous avons cru d'abord qu'une erreur existait dans les dimensions qui nous avaient été données ; il paraît qu'il n'en est rien. Néanmoins nous

avons pensé qu'il valait mieux ne pas tenir compte de cette valeur que nous n'avons pas figurée dans le dessin. Une anomalie du même genre nous a fait supprimer sur

le dessin la valeur de n' pour les roues à bandages en acier Bessemer de 1-,2625 de diamètre. Enfin pour les roues de 2m,o7875 de diamètre à bandages en acier fondu, quarante bandages ont donné des parcours très élevés en 1876, 1877, 1878; les vingt autres bandages

usés en 1879 et 188o ont au contraire des parcours

très

faibles qui peuvent être dus à une cause particulière, probablement à une fabrication défectueuse; il ne faut donc pas attacher d'importance à la valeur de n' pour ces bandages. Les fig. 13, 14, 15, 16, Pl. VIII, montrent assez nette-

ment que les valeurs de n' diminuent pour les bandages en fer quand le diamètre augmente. L'inverse a lieu pour les bandages en acier fondu et en acier Bessemer.

En résumé, au point de vue de l'usure CoNcLusioNs. des bandages, les roues motrices libres sont les plus défa-

527

vorables ; nous avons constaté au point de vue des essieux e même résultat. L'accouplement, qui paraissait dans les premiers temps présenter des inconvénients, n'offre donc en dehors de la

question de puissance des machines que des avantages aussi bien pour les essieux que pour les bandages. Le fer donne pour les bandages de roues motrices libres

et des roues de support de machines ou de .tenders mauvais résultats; l'acier est bien préférable malgré différence de prix. Pour les roues soumises à l'action des freins, l'acier Bessemer paraît convenir le mieux; l'acier fondu lui est supérieur pour les autres roues. L'usure paraît augmenter pour les bandages en fer avec le diamètre de la roue, et diminuer au contraire pour les bandages en acier fondu ou en acier Bessemer, quand le diamètre augmente. Nous n'avons pas donné explicitement le parcours des bandages; on peut le déduire facilement des valeurs de n' au moyen de la relation P = .000 n'e (D

e).

Les essieux en fer présentent sur les essieux en acier ce avantage qu'ils se forcent ou se criquent le plus souvent sans se rompre, tandis que les aciers en fer se rompent en général en service. Les essieux en acier subissent des avaries après un parcours assez faible; mais il est probable que ceux qui résistent ont un parcours bien supérieur à celui des essieux en fer. Les données nous manquent complètement sur le par-

cours des essieux en acier arrivés à leur limite d'usure mais le fait que ces essieux se brisent souvent constitue un danger qui n'est pas sans importance. Il est donc plus prudent d'employer le fer pour cet usage

v;.s