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ET DE BITUME DE LA TRINIDAD.
ETUDE SUR LES GISEMENTS DE CHARBON
fondeur de la mer sur la côte occidentale ne permet pas aux navires d'un fort tonnage d'aborder à quai dans les ports de Port-of-Spain ou de San-Fernando ; les navires mouillent au large et c'est par gabarres que s'effectuent les chargements et déchargements; en ce qui concerne le charbon, trois pontons servent de dépôts. Les charbons importés proviennent généralement de Troon ou de Glasgow, et rarement du pays de Galles ; le fret d'Angleterre par bateaux complets est actuellement de 12 shillings et le prix de revient paraît être de 5o à 31 francs sous palan à Port-of-Spain ; le prix de vente en gros à bord des pontons serait de 8 gourdes ou 4o francs; le transport par gabarres des pontons au quai s'élève de ,5o à â francs par tonne, mais pourrait être réduit à un taux inférieur par des arrangements spéciaux ; on voit d'après ces détails que les prix atteints par le combustible sont très rémunérateurs. 1 5. 000 tonnes de charbon sont annuellement importées et alimentent uniquement la consommation locale pour le ser-
vice du chemin de fer d'Arima, des paquebots de SanFernando et du Venezuela, des sucreries, etc... La compagnie transatlantique et le Royal steam Company
n'ont pas de dépôts de chargement à la Triniclad. Cette consommation locale est déjà considérable, mais si l'on considère que les frets de :retour par voiliers de Port-of-Spain à un point quelconque des autres Antilles pourraient être obtenus, ainsi que je m'en suis assuré, au taux modique d'une gourde à une gourde et demie, soit 5 francs à 7',50 par tonne, on voit qu'un marché bien plus vaste serait réservé aux combustibles de la Trinidad, s'ils pouvaient lutter avec les charbons européens pour le service des paquebots. Pour juger de l'importance qu'une exploitation pourrait
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charge 5 à 600 tonnes de charbon à l'aller et au retour de Colon à quinze jours de distance. L'administration anglaise s'était déjà préoccupée de la question : à la suite du long séjour des géologues Wall et Sawkins dans la colonie et de leur rapport publié en 186o, des expériences furent faites sur les lignites découverts par eux à Point-Noir sur la côte de l'Est, tant au point de vue de la nature de ce combustible que de son utilisation pour les besoins industriels. Malgré la création du chemin de fer d'Arima, postérieure à la découverte du gisement et qui s'avance vers l'Est jusqu'au milieu de l'île, les difficultés d'accès sont encore aujourd'hui extrêmes, et comme
la bande de l'Est, furieusement battue par les vagues en toute saison, n'offre aucun port d'embarquement, il faut
toujours compter sur la traversée entière de l'île, soit environ 3o milles pour ramener dans un centre abordable les produits de la côte orientale; cette éventualité remet à une époque encore bien éloignée le moment où il sera permis d'entreprendre une exploitation des lignites de l'Est avec quelques chances de succès. Le gisement du Piparo au contraire que je devais visiter, se trouvant peu éloigné de la côte occidentale et à proximité de tramways existants, offrait à première vue des conditions favorables. La qualité du charbon reconnue par des essais antérieurs faits à Paris sur des échantillons, et par un essai industriel sur le bâtiment l'Eider, de la marine anglaise, ne laissait plus comme inconnues du problème que les circonstances même du gisement.
(1).
Lignites de la bande de l'Est.
la
Je ne crois pas inutile d'indiquer comme terme de comparaison dans
compagnie transatlantique à son passage à Fort-de-France
quelles conditions se présentent les lignites du terrain ter-
acquérir, il me suffira de dire que chaque bateau de
Situation et conditions géologiques.