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ÉTUDE SUR LES GISEMENTS DE CHARBON
ET DE BITUME DE LA TRINIDAD.
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pour 93 à 90 de calcaire. Cette imprégnation intime permet les deux usages principaux auxquels la roche asphaltique donne naissance : La fabrication du mastic asphaltique et la compression de la roche réduite en poudre pour la confection des chaus-
le pétrole, qui a fait la fortune d'un territoire des États-
sées.
Antilles et le continent adjacent que nous trouvons des manifestations importantes du phénomène géologique spécial qui nous occupe ; Cuba, la Barbade, la Trinidad, et sans doute d'autres îles encore, présentent des circonstances par-
Le mastic asphaltique, qui est la base des enduits formant les trottoirs, les chapes de voûtes dans certaines circonstances, les terrasses, etc.-, est obtenu par la fusion de la roche asphaltique avec une certaine proportion de bitume d'autres provenances parmi lesquelles le bitume de la Trinidad tient une assez large place ; à ce titre et par suite du développement que ce mode de dallage est appelé à obtenir, considéon comprend l'intérêt qui s'attache au gisement rable que je décrirai ultérieurement. Le bitume libre ajouté à la roche asphaltique pour obtenir le mastic ne forme en poids que 7 à 8 p. moo de la matière ; néanmoins si l'on considère que la seule mine de Seyssel jette annuellement dans la consommation environ 9 à 10.000 tonnes d'asphalte, on comprend que les sources naturelles de bitume soient partout recherchées. Plusieurs des gisements de bitume proprement dit sont maintenant épuisés, ainsi celui de Bastennes dans les Landes qui appartenait à la série des sables bitumineux, dont font partie ceux d'Auvergne exploités à Chamalières, Lussat, etc., près de Clermont. Les molasses bitumineuses existent également sur les bords du Rhône aux environs de Seyssel ; elles ne contiennent que 5 à 6 p. ioo de bitume et ne peuvent pas lutter avec les sables d'Auvergne dont- la richesse est presque double.
Si roll cherche à se rendre compte de la diffusion des matières asphaltiques ou bitumineuses en dehors de la France, on est étonné de les rencontrer aussi répandues, sans parler d'un produit dû sans doute aux mêmes origines,
Unis.
Le bitume se rencontre en Syrie, au Caucase, en Crimée,
en Arabie, en Perse, aux îles Ioniennes, en Portugal, en Espagne, au Texas, au Pérou, mais c'est surtout dans les
ticulières dans leurs gisements, et le continent voisin en renferme en abondance ; les provinces de Mérida et de Caro, celle de Macaraïbo surtout, le district de Maturin (Venezuela), dont le sol est imprégné de bitume, la Nouvelle-Grenade, le long de la vallée de la Magdalena, toutes ces contrées pourraient être appelées à devenir des centres de production si des difficultés, provenant surtout de l'absence de voies de communication ne devaient empêcher de tenir compte de ces accumulations de richesses. En ce qui concerne la formation géologique, il est possible de rapporter à trois divisions principales la nature des dépôts asphaltiques ou bitumineux. Le premier cas est celui où les roches encaissantes et adjacentes sont d'origine ignée; tel est, paraît-il, l'asphalte de Cuba où, d'après M. Taylor, le bitume se présente sous forme de veines cunéiformes dans une série de roches métamorphiques et magnésiennes, parmi lesquelles dominent les serpentines, les diorites et les euphotides.
Le pétrole coule aussi sur plusieurs points de cette île à travers les fissures de la serpentine.
L'asphalte du mont Liban est aussi représenté comme
contenu dans une roche ignée et volcanique.
Le second cas est celui où les roches qui renferment le
bitume sont stratifiées et appartiennent aux époques primaire ou secondaire. Le mode de gisement consiste habi-