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ÉTUDE SUR LES GISEMENTS DE CHARBON
ET DE BITUME DE LA TRINIDAD.
tuellement alors soit dans une dissémination en forme granulaire de la matière bitumineuse à travers la couche
compte du gisement de glance-pitch, qui appartient au
entière, soit dans des sources de pétrole et de naphte sortant du sol ou s'écoulant des fissures du terrain. Les calcaires bitumineux ou asphaltes du val de Travers et de Seyssel sont un exemple de ce cas, ils appartiennent l'un et l'autre à la formation oolithique ; d'autres calcaires
son minerai.
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bitumineux, notamment celui d' Orba,gnoux, appartiendraient
à l'étage jurassique moyen. L'imprégnation néanmoins ne paraît pas contemporaine du phénomène de sédimentation auquel est due la forma. floujurassique, car l'eau qui tenait en dissolution le calcaire n'a pas pu dissoudre le bitume ; elle est donc postérieure
à l'époque du dépôt et même postérieure à la formation des molasses vertes du terrain tertiaire, puisque les molasses sont imprégnées de bitume dans les mêmes conditions que le calcaire.
Le troisième cas, qui doit particulièrement m'occuper. puisqu'il comprend le bitume de Trinidad et même le glance-pitch, est celui où les dépôts sont concentrés dans des formations d'âge tertiaire. Les bitumes de Pegu, de Macaraïbo, et probablement aussi plusieurs de ceux dont j'ai fait l'énumération sommaire, rentrent dans cette division et ont eu le même mode de dérivation. Le terrain asphaltique proprement dit se compose à la Braie de sables et de schistes, de grès sableux bruns et rougeâtres superposés, tantôt à des sables blancs mobiles sans trace d'asphalte, tantôt à des schistes et à des argiles diversement colorés. Les coupes du plateau asphaltique que
je donne, fig. 1, Pl. V, d'après l'ouvrage de MM. Wall et Sawkins publié par le Geological survey, et dont j'ai pu sur ce terrain découvert vérifier l'exactitude, présentent non seulement un intérêt scientifique, mais par assimilation, les diverses circonstances qu'elles reproduisent doivent fournir des indications précieuses pour se rendr
même étage géologique, quoiqu'il diffère par la nature de
De ces diverses indications, je retiendrai les suivantes Faible inclinaison des couches argileuses et sableuses sous-jacentes au terrain asphaltique. Voisinage de grès divers généralement plus inclinés avec traces de lignite ou de charbon. Intensité du phénomène donnant la mesure de ce qu'on est en droit d'espérer dans des recherches entreprises à peu de distance au milieu d'une contrée qui peut être prise pour type des régions asphaltiques et où se rencontre le dépôt considérable que je vais décrire. Position, topographie et géologie. Lac de la Braie. Le lac de bitume est située sur la côte occidentale de Tri-
nidad vers la pointe La Bréa, promontoire qui marque le commencement de la langue de terre que projette dans le sud vers le continent le rectangle principal de l'île.
La distance en ligne droite du Nord au Sud étant de 2 5 milles entre Port-of-Spain et San-Fernando, et la distance
de l'Est à l'Ouest entre San-Fernando et La Braie étant de o milles, c'est environ 55 milles qu'il faut parcourir pour se rendre par mer de Port-of-Spain à la pointe La Bréa. lin service quotidien de bateaux à vapeur relie San-Fernando à la capitale ; deux fois par semaine seulement le bateau poursuit sa route jusqu'à Cedros, extrémité S.-0. de l'île en touchant à la Braie.
En ce point, comme sur presque toute la côte, des bancs sableux empêchent l'accostage, et c'est en canot que l'on aborde au village de La Braie, localité de peu d'importance,
à laquelle l' usine de fusion du bitume qui y est établie donne seule un peu d'activité.
Le lac lui-même est situé à î mille de la côte; on y accède par une bonne route qui monte insensiblement du