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ÉTUDE SUR LES Gis.E.Nrs DE CHARBON
(B.) Gisement de bitume du Guaraearo. Situation et topographie.
Le gisement de bitume d'une
nature particulière qui a fait l'objet de mes études a éte découvert récemment par M. Sainte-Luce d'Abadie dans le
district de Montserrat, quartier du Guaracaro. Il est très voisin du charbon du Piparo précédemment décrit et n'en est séparé, en ligne droite, que par une distance d'un mille environ. Le tracé du tramway du Guaracaro qui suit la grande route passera à 4o o mètres du point où le glanée. pitch a été découvert. La région qui nous occupe offre une série de coteaux arrondis, ou mornes, suivant l'expression locale, d' une faible altitude (5o à 5o mètres) au-dessus du niveau du Guaracaro, qui, prenant sa source dans la région montagneuse de Mont.
serrat, coule d'abord du Nord au Sud pour s'infléchir vers l'Ouest après avoir reçu les eaux de son affluent le Piparo, De nombreux petits ravins sinueux, à sec dans la saison d'été, découpent la région et lui donnent une physionomie spéciale bien différente des vastes plaines légèrement ondulées qui s'étendent vers le Sud avec leurs riches cultures de canne à sucre, et de la région montueuse du Nord avec ses plantations de cacaoyers qui croissent vigoureusement à l'abri des grands arbres qui les protègent. Les forêts vierges couvrent encore une partie de la contrée environnante et notamment la rive gauche du Piparo, mais sur la rive droite du Guaracaro et sur l'ensemble du terrain
avoisinant le gîte, les forêts ont disparu depuis que la Couronne a cédé aux coolies les no acres réglementaires qu'elle met à leur disposition lorsqu'ils se fixent dans le pays. Quelques plantations de bananiers et de manioc au milieu des broussailles témoignent plutôt du peu de besoins matériels de la nouvelle population que de la fertilité du sol.
ET DE BITUME DE LA TRINIDAD.
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Génlogie. La constitution géologique du sol, bien qu'elle présente certains phénomènes particuliers dont j'ai déjà parlé dans l'étude générale du terrain de la Trinidad, ne
pouvait fournir d'indices certains de la présence de madue tières bitumineuses, et c'est à un hasard heureux qu'est la découverte du gisement.
Il est bien rare, en effet, dans les régions tropicales,
qu'on arrive à trouver ces coupes naturelles ou artificielles dans lesquelles on peut suivre la succession des couches et étudier leur âge respectif; lorsque la forêt ne recouvre pas le sol de son inextricable végétation, que les défrichements ont mis à nu le terrain, on se trouve en présence soit de dilurium puissants, soit de produits de décomposition des terrains qui atteignent des épaisseurs inconnues dans nos pays et qui sont la conséquence naturelle de l'intensité des phénomènes atmosphériques dans ces climats.
La région du glance-pitch en particulier et les mornes qui la recouvrent sont constitués superficiellement par des sables argileux et ferrugineux avec fragments de grès aux angles peu arrondis, et nulle part, si ce n'est dans la fouille entreprise pour mettre à nu le bitume, n'apparaissent nettement les couches d'argile marneuse qui constituent le terrain de gisement.
Quelle est la relation existant entre ces couches et les terrains avoisinants, quel âge peut-on leur attribuer ? Ces questions n'ont pas seulement un intérêt scientifique et de leur étude on peut dégager, ce me semble, quelques conclusions applicables à l'extension et à l'exploitabilité du gîte; aussi entrerai-je à cet égard dans quelques développements.
Les hauteurs de Montserrat au Nord du gisement sont constituées par une série de couches de grès calcaires et de conglomérats calcaires et ferrugineux que l'on peut suivre sur la route de Mayo partant de Warden's bouse près du village de Tortoga pour aboutir au village de Poonali. Elles
ont une direction à peu près N. E., et plongent vers le