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EXPLORATION DES GÎTES DE COMBUSTIBLES
ET DES GÎTES MÉTALLIFÈRES DE L'INDO-CHINE.
Nous escaladons successivement la Colline des supplices et la Montagne du roi qui dominent de 7o et de 1o5 mètres la grande plaine des tombeaux située à l'Ouest de la capitale, et qui sont formées l'une et l'autre de grès quartzeux et micacés roses et lilas avec intercalation de couches
houiller de Nong-Sôn, situé vers le haut du fleuve qui se jette dans cette baie.
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plus rares d'argilolithes que nous retrouverons plus tard au-dessus du groupe houiller de l'Annam et du TongRing.
Le lendemain matin, nous sommes reçus dans la pagode des audiences construite aux portes de la citadelle sacrée, et ce n'est pas sans émotion que nous entendons
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M. Rheinart et le docteur Philip nous accompagnent dans cette expédition, en même temps qu'un mandarin officiellement chargé de nous servir de guide, mais muni d'instructions secrètes qui devaient être peu en harmonie avec cette mission, puisque nous n'avons jamais pu obtenir de lui la moindre indication sur les gîtes qui étaient le but de notre voyage.
M. Rheinart, après avoir réglé le détail de nos explorations,
La mousson du N.-E. nous pousse rapidement dans la baie de Tourane, et le 13 au soir nous nous embarquons sur deux grandes barques de mer qui nous amènent dès
lire au ministre du Roi Tu-Duc l'ultimatum que nous lui
le lendemain matin vers neuf heures à Quang-Name, capi-
avions apporté de la part du gouverneur de la Cochinchine,
tale de la province. Pendant que l'on transborde nos
Dans cet ultimatum la France offrait au roi son concours pour l'expulsion des Drapeaux noirs postés sur le lleuye
bagages et nos provisions sur des barques de rivière plus petites, le préfet de Quang-Name nous offre une hospitalité gracieuse dans la citadelle de cette ville, et vers une heure nous repartons pour le haut de la rivière. Le man-
Rouge, et fixait la date à laquelle, en cas d'abstention persistante du g ouvernement annamite, elle se réservait d'accomplir à elle seule la mission, qui lui incombe par le traité de 1874, d'ouvrir le Fleuve Rouge à la libre navigation des peuples civilisés.
Pour gagner du temps, nous voulons le lendemain descendre le fleuve et essayer de franchir, dans un grand
sampan de pêche, la barre de Tuâ-Moi devant
laquelle
l'Antilope doit croiser toute la matinée; mais au moment où nous discutions avec le mandarin, chef de la douane, les chances de notre expédition, un évènement fatal nous en détourne en nous en démontrant la folie : le naufrage,
darin, délégué par la cour de Hué, nous escorte dans un sampan spécial avec son inévitable parasol et son tambour et surveille les soldats que nous avons dû accepter comme rameurs. Pendant trois jours nous remontons la rivière dont nous relevons le cours, et le 16 au matin nous touchons enfin à Nong-Sin. Pendant cette longue navigation, nous constatons partout, sur les deux rives du fleuve, la puissante formation des grès et argiles versicolores superposés au groupe carbonifère.
A Nong-Sün nous trouvons enfin les grès et schistes
sur les brisants de la barre, de la baleinière envoyée à notre rencontre par l'Antilope, naufrage qui entraîne la
houillers. La visite du gîte exploité par les Chinois occupe
mort de deux des matelots composant l'équipage du canot. Nous reprenons clone, non sans regret, le long et pénible
une pluie torrentielle pour visiter les gîtes de zinc signalés en amont de Trong-Phuoc. Malgré un courant violent et Plusieurs rapides, le vent nous pousse promptement vers les hautes montagnes dites illOntagnes de zinc, constituées par des schistes anciens redressés parallèlement à la côte.
chemin de la lagune, et trente heures. après, de retour à bord de l'Antilope au mouillage de Chou-May, nous voguons
vers la baie de Tourane pour aller explorer le bassin
la journée; le lendemain nous remontons la rivière sous