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EXPLORATION DES GÎTES DE COMBUSTIBLES
que possible de cette partie du bassin, tant au moyen de levés topographiques qu'à l'aide de fouilles, exécutées sous la forme de galeries et tranchées et permettant de franchir la zone des affleurements. Nous nous dirigerons, de notre côté, pendant ce temps, vers Ha-Noï et les bassins aurifères de l'Ouest et nous ferons, avant de revenir inspecter les travaux de Hon-Gâc, une pointe vers la frontière chinoise à la recherche d'un gîte d'antimoine signalé par un commerçant de Monk-Hai, Après avoir planté les poteaux de la maison que les Annamites doivent élever à M. Saladin, et à laquelle nous donnons le nom de Claireville, nous rentrons tous, le soir du ler janvier 1882, à Haï-Phong, pour préparer les éléments
de nos expéditions. Nous trouvons facilement, grâce au bienveillant concours
de M. de Champeaux, consul de France, les mineurs, les travailleurs et les provisions nécessaires, et le 3 au soir, tandis que M. Saladin reprend la route de Hon-Gâc à bord de la Carabine, nous partons vers le Nord, à bord de la Massue, avec M. le comte de Kerkaradec, consul de France Ha-Noï, qui veut bien nous guider dans notre expédition,
Les journées du 4 et du 5 janvier sont employées remonter péniblement le Canal des Bambous, où la baisse des eaux commence dejà à se faire sentir. Le 6, au matin, nous descendons une vingtaine de kilomètres sur le Dai, jusqu'à Ké-So, oit Monseigneur Pnginier, vicaire apostolique du Tong-Ring septentrional, nous fait les honneurs de l'importante mission catholique qu'il dirige. Après avoir admiré la grande cathédrale gothique, construite d'après ses plans par les prosélytes de la mission, nous passons la journée à explorer les collines de Ré-Non, dont les formes arrondies, différentes des falaises abruptes du calcaire car. bonifère que nous avions seul rencontré jusque-là, avaient attiré notre attention. Nous constatons qu'elles font partie des terrains superposés à la formation carbonifère.
ET DES GÎTES MÉTALLIFÈRES DE L'INDOCHINE.
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Une partie de la nuit et de la matinée du 7 janvier se passent à remonter le Daï jusqu'en face du Song-Dou, petit affluent de droite, que nous remontons à son tour dans de
petits sampans pendant la soirée et la nuit à la lueur des torches. Enfin, le 8 janvier, de très bonne heure, nous débarquons en face de la nouvelle citadelle de Mi-Duc, construite sur le modèle de celle de Quang-Name et reproduisant, en petit, la disposition carrée, avec bastions aux quatre angles, de la forteresse royale de Hué. Les autorités annamites nous font une réception officielle très courtoise et nous offrent d'abondantes provisions, mais
déclarent ignorer complètement l'existence de gisements aurifères. Malgré ces assertions peu encourageantes, nous partons sous la conduite d'un guide que Monseigneur Puginier nous avait obligeamment procuré la veille, et nous explorons, du 8 au 15 janvier, toute la région qui s'étend entre Mi-Duc et Cho-Doi, et tout spécialement les nombreuses alluvions aurifères que cette région renferme. Le 15 janvier au soir, la Carabine nous conduit à Ha-Noï, où nous passons la journée du lendemain dans un échange de visites avec les gouverneurs civils et militaires de la province, qui, comme tous les fonctionnaires annamites, affirment ne posséder aucun document sur les richesses métallifères da Tong-King. Le 15, de grand matin, nous reprenons la route de Haï-Phong. Nous ne faisons que traverser ce port où M. de Champeaux se joint à nous, et dès le 17 janvier, à la nuit tombante, nous mouillons en face de la barre qui ferme à notre canonnière l'embouchure de la rivière au bord de laquelle est construite la ville de Monk-Haï, en annamite Van-Nine.
Le 18, au petit jour, une chaloupe à vapeur chinoise nous dépose en aval du rapide situé à la sortie du marché de Monk-Haï, pour organiser l'expédition à la mine d'antimoine. Nous apprenons que cette dernière, d'un accès assez difficile, est à deux ou trois journées de marche dans