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ET DES GÎTES MÉTALLIFÈRES DE L'INDO-CIIINE.
EXPLORATION DES GÎTES DE COMBUSTIBLES
l'intérieur, en territoire chinois. Pendant ces pourparlers et ces préparatifs, on vient nous avertir que les Drapeaux noirs sont les maîtres de la ville, et nous constatons de visu que les portes en sont gardées par des postes de rebelles,
disciplinés et bien armés. L'entrée du Marché nous est refusée et toutes les négociations entamées par le propriétaire de la chaloupe, habitant de Monk-Haï, sont inflexiblement repoussées par Lu-Ving-Phiioc, chef suprême des rebelles, derniers restes de l'insurrection des Taï-Pings. Ce sont ces Drapeaux noirs au sujet desquels M. Rheinart avait présenté l'ultimatum exigeant leur expulsion du Fleuve Bouge,
dont ils occupent fortement les rapides avec le consentement peu déguisé du gouvernement annamite. Ce con-
sentement leur est acquis depuis le jour où ils ont tue dans une embuscade l'héroïque lieutenant de vaisseau Garnier qui, pendant quelques mois, avait pris possession au nom de la France de tout le delta du Tong-King oriental, Séparés de notre canonnière et de son équipage, sans
escorte et sans armes, nous ne pouvions songer à nous frayer un passage par la force, et il ne nous restait d'autre parti à prendre que de renoncer à notre expédition. Aussi, après une journée consacrée à l'exploration des collines bordant la rivière en aval de Monk-Haï, nous reprenons, dès que la marée nous le permet, pendant la nuit, le chemin du mouillage de la Carabine, et avec cette dernière la route de la baie de Hâ-Long. De son côté, le 6 janvier au matin, M. Saladin remonte avec les sampans amenés de Haï-Phong la rivière conduisant à Claireville et prend possession de la maison à peine terminée. Dès le lendemain, les ouvriers donnent les premiers coups de pioche à la mine Henriette, et y commencent
une fouille aussi profonde que possible sous la
ferme
d'une galerie d'allongement permettant de constater la qualité du charbon au-dessous de la zone des affleurements.
La topographie de cette partie du bassin houiller et la
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géologique des environs, menées de front avec les travaux de la mine Henriette et la fabrication de quelques centaines de kilogrammes de briquettes, durent jusqu'au 19 janvier, époque à laquelle la Carabine nous ramène nous-mêmes dans la baie de Hon-Gâc. Après une inspection des travaux et des affleurements nouveaux découverts et relevés par M. Saladin, nous nous dirigeons enreconnaissance
semble vers l'Ouest, pour explorer les bords du bassin houiller du côté de Dong-Tiieu. Cette visite nous retient jusqu'au soir du 25, et le 26 nous repartons de Haï-Phong pour Saïgon,
à bord de l' Byssus, paquebot des Messageries maritimes. Arrivés à Saïgon, le ler février à quatre heures du matin, nous apprenons le prochain départ de la mission officielle
du commandant de la marine, M. Rivière, qui doit présenter les
félicitations d'usage au, roi de Cambodge,
l'occasion de sa fête. Nous nous embarquons donc le 2 , h six heures du matin, à bord de la Javeline, et après une navigation de trente-six heures à travers les rivières de la basse Cochinchine et devant les nombreux villages qui bordent le Me-Kong, la canonnière vient mouiller devant le protectorat français, à Ph'nom-Penh. Reçus de la manière la plus gracieuse par S. M. Norodom Pr, nous assistons aux fêtes brillantes et d'un caractère tout indien données en l'honneur dît roi, qui met à notre disposition sa meilleure chaloupe à vapeur. L'organisation de notre voyage au grand gîte de fer de Ph'nom-Dèck, voyage pour lequel M. Morand, administrateur
des d'aires indigènes au Cambodge, a bien voulu, en nous accompagnant, nous prêter le concours de sa connaissance approfondie des usages et de la langue du pays, se fait rapidement, et dès le 5 février, à la pointe du jour, nous nous embarquons tous les trois sur la chaloupe royale,
petite embarcation à fond plat à deux hélices, tirant au plus 1. mètre en pleine charge, en un mot très bien appropriée au voyage que nous allions entreprendre. Aussi, dès