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L'INDUSTRIE MINÉRALE
allusion, et en 18°9 fut créée la. première !fabrique de fer de la province. Elle était due à l'initiative d'un homme.
actif et entreprenant, placé à la tête de l'administration des terrains diamantifères (Administration de l'Extraction), l'intendant Camara de Bittencourt et Sa, qui a laissé dans le pays une réputation considérable. Il fit cons-
truire un haut-fourneau au village du Morro de Gaspar Soares et lit venir comme travailleurs quelques ouvriers suédois. L'usine était assez singulièrement .placée, en haut
d'une montagne ou peu s'en faut; on dut établir à grand' peine des réservoirs pour lui fournir une quantité d'eau insuffisante, alors qu'au pied même de la montagne coule une ,rivière déjà considérable. Il est permis de croire qu'à. cette époque les communications et les transports étaient encore plus pénibles et plus coûteux qu'aujourd'hui, et que, dans ce pays où le minerai abonde de tous côtés, la
création de quelques petites forges analogues aux forges catalanes, à faible production et convenablement réparties, aurait été plus rationnelle. Aussi bien la tentative échoua complètement et rapidement : elle eut le tort de bien d'autres dues à l'initiative du même intendant Caniara, qui semble avoir eu toujours .plus de:' facilité à entreprendre des oeuvres considérables qu'a se rendre compte de -leurs chances de succès. Des ouvriers venus de Suède, quelques-
uns au moins restèrent dans le pays et probablement ce furent eux qui plus tard commencèrent à organiser les premières petites forges qui aient réellement travaillé dans la provinee A quelque temps de là, dans une autre région, près de San Miguel do Piracicaba, un ingénieur des mines français, M. de Monlevade, arrivé au Brésil vers 18 7, créait, à
droit qui aujourd'hui porte son nom; une forge catalane. Le choix de ce procédé de fabrication était, je crois, fort judicieux et parfaitement approprié aux besoins du pays les' résultats très brillants fournis par cet établissement ne
DANS LA PROVINCE DE MINAS -GERAES.
95 peuvent que confirmer cette manière de voir. Malheureusement il ne semble pas qu'il ait eu sur le développement de l'industrie du fer toute l'influence qu'il aurait pu avoir.
Aujourd'hui, en effet, dans la région d'Ouro Preto à Diamantina, il y a environ So petites forges en activité, groupées pour la plupart au pied de la Serra de Caraca ou aux environs de S. Miguel do Piracicaba; il n'y a pas de haut fourneau, ce qui ne me surprend pas, mais ii n'y a plus de forge catalane. Peut-être faut-il l'attribuer aux soins constants qu'exige, pour donner de bons résultats, la conduite d'un feu catalan, et qui ne sont guère compatibles avec les procédés de travail des habitants de ce pays.
De ces 80 forges, le plus grand nombre, la presque totalité, emploie le procédé connu ici sous le nom de méthode des Cadinhos, quelques-unes le procédé dit Italien.
Méthode des Cadinhos. Le système des Cadinhos n'est, je crois, décrit nulle part. Il présente quelques analogies avec certains procédés primitifs décrits par le docteur Perey dans sa Métallurgie et employés par les indigènes de l'Inde ou par les nègres de l'Afrique. Peut-être du reste a-t-il été introduit au Brésil par quelque nègre esclave amené d'Afrique, et quelque peu perfectionnédepuis; peut-être au contraire provient-il de quelque four-
neau construit par les ouvriers suédois de Camara et insensiblement transformé. Quoi qu'il en soit, je vais en quelques mots indiquer en quoi il consiste. Le four Cadinho est une cavité cylindrique, à section cirqulaire ou très légèrement elliptique, de em,25 à om,5o de diamètre et de i mètre à inl,o de profondeur'. Sur l'une des faces du massif la paroi du cylindre est éventrée de: façon à former une ouverture de o"',3o sur o"',3o, dont base est au niveau du fond du fourneau, et,qui'pendatmw travail est bouchée avec la poussière charbonneuse' dwsol., de la forge. A l'opposé de la porte et à -09',Élo envirouraw-: