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L'INDUSTRIE MINÉRALE
DANS LA PROVINCE DE MINAS-GERAES.
territoire, il existe à peine 5 à 6 exploitations semi-régulières
souterrainement, en y accédant au moyen de deux puits jumeaux exécutés dans la roche qui forme la paroi sud du filon. Ces travaux souterrains sont conduits suivant une véritable méthode d'exploitation à ciel ouvert ; les tailles du fond sont disposées en forme de gradins droits et l'on descend avec cette disposition d'ouvrage, sans galerie ni remblai, tirant la totalité du minerai et laissant le vide au-
et le nombre total des hommes qui s'emploient de façon ou d'autre à la recherche de l'or est de 8o à 100 environ. Ils produisent tout au plus 25 kilog. d'or par an. En résumé, les trois compagnies anglaises de Morro-deSanta-Anna, Pary et Morro-Velho sont seules organisées d'une façon appropriée aux conditions actuelles de l'exploi-
tation de l'or dans la province. Bien d'autres compagnies anglaises y ont eu une existence plus ou moins longue, y
ont obtenu des résultats plus ou moins brillants; je ne chercherai pas à refaire leur histoire, ce qui m'entraînerait
hors de mon sujet, je me bornerai à étudier les travaux de celles que je viens de citer et qui seules travaillent actuellement avec régularité. Les deux dernières nous offriront un exemple d'exploitations de minerais pyriteux ; la première exploite un gisement de jacutinga. Exploitation de MOPTO -Velho. Le gisement exploité à Morro-Velho est un filon de pyrite ; la roche est constituée par un mélange intime, à grains très fins, de quartz, pyrite arsenicale et pyrite de fer, et accidentellement py-
rite de cuivre, carbonate de chaux et sidérose, pyrite magnétique. Ce filon, sensiblement vertical, recoupe les couches de schistes; il est dirigé de l'Est quelques degrés Sud à l'Ouest quelques degrés Nord ; il est très mince, mais
dessus de soi. On a ainsi créé aujourd'hui, à. la place occupée
primitivement par la colonne de minerai dans le filon, une immense chambre souterraine dont les parois latérales sont
verticales, le toit et le sol inclinés à /15° environ ; cette chambre a actuellement, suivant son axe incliné, une longueur de plus de 200 mètres, et comme dimensions horizontales, aux divers points de sa hauteur, de 8 à 9 mètres dans un sens (d'une éponte à l'autre) et de 90 à loo mètres dans l'autre. Si solide que soit la roche encaissante, un pareil vide ne peut naturellement se soutenir de lui-même; on y obvie au
moyen d'un boisage vraiment monumental. Ce soutènement est formé d'une énorme quantité de poutres horizontales qui traversent l'excavation d'une éponte à l'autre, avec des longueurs variant de 8 à 10 mètres, des équarrissages
qui atteignent jusqu'à om,4o, tantôt constituées par un
une
seul tronc d'arbre, tantôt faites en deux morceaux assemblés à trait de Jupiter. Quelques-unes de ces poutres, les plus rapprochées du toit, supportent une véritable ferme dont les arbalétriers sont coincés contre la roche. Il n'y a
épaisseur moyenne de 8 mètres et urie étendue horizontale d'environ 95 mètres. C'est cette partie du filon qui est exploitée. Une première exploitation, commencée à partir des affleurements, fut abandonnée à la suite d'un incendie des boisages qui en amena l'éboulement. On laissa alors sous les éboulements une épaisseur de minerai suffisante pour for-
entrée peu à peu dans la mine ; pendant une année, finissant en février 188o, on a introduit pour le soutènement 1.58o mètres cubes de bois ; il est juste d'ajouter que cette consommation était exceptionnelle. On a, de la sorte, pu atteindre aujourd'hui, pour le fond des travaux, une profondeur verticale de 620 mètres, la hauteur verticale de l'ex-
présente un renflement considérable, une véritable colonne
inclinée à 450 environ dans le plan du filon, ayant
mer un toit solide, et on reprit les travaux sous ce toit,
nulle exagération à dire qu'une véritable forêt est ainsi
cavation intérieure étant de 240 mètres environ. De la