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L'INDUSTRIE MINÉRALE
DANS LA PROVINCE DE MINAS-GERAES.
dépôt de ces tables retourne à l'amalgamation, ce qui s'en échappe va aux arrastras pour y être retraité. L'amalgame
tion telle qu'elle puisse être nettoyée avec une lance
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filtré est distillé dans un four à cornues et l'or produit
fondu ensuite en lingots. Tel est l'ensemble du traitement que je vais essayer de suivre en détail. Les bocards, à tige en bois et tête de fer, sont du modèle ordinaire. Ils sont au nombre de 126, mus par 5 roues en dessus et donnent de 52 à 67 coups par minute. Ils ont, en 188o, broyé 6o.985 tonnes de minerai, soit par jour 171 tonnes, et par flèche et par jour 1.960 kilog. Le broyage est fait en poudre très fine, né-
cessité imposée par le degré de ténuité excessif de lor dans ce minerai; les toiles en cuivre qui laissent passer la matière broyée ont sensiblement 400 trous par décimètre carré, ces trous ayant, quand la toile est neuve, 1/2 millimètre de diamètre. On commence à remplacer ces anciens bocards par d'autres entièrement métalliques, disposés de façon à prendre, pendant le soulèvement, un léger mouvement de rotation autour de l'axe de la tige. Les tables dormantes sont en bois, couvertes en zinc; elles ont toutes de o'n,25 à on',5o de largeur et une inclinaison de om,o8 par mètre, inclinaison qui reste la même pour toutes les phases du traitement. Elles sont recouvertes de toiles grossières en coton; quand le dépôt est à sa hauteur sur une table, on arrête la layée; des femmes enlèvent un à un les morceaux de toile (ils ont environ orn,5o de longueur) , vont les laver dans une cuve pleine d'eau, les remettent en place et redonnent la lavée. On corn mence actuellement, pour éviter les frais de main-d'oeuvre qu'entraîne ce procédé, à employer des tables en forme
de prisme triangulaire mobile autour d'un axe parallèle aux faces; chaque face du prisme peut être ainsi amenée dans une position convenable pour recevoir la lavée,
puis ensuite, par une rotation de 120°, dans une
posi-
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d'eau. Les arrastras sont construites comme les arrastras mexicaines: sur une auge en pierre, construite avec des morceaux de minerai pauvre, circulent deux gros blocs également de minerai pauvre ; ces blocs sont attachés par des chaînes aux deux extrémités d'une pièce de bois horizontale reliée invariablement à un axe vertical ; le tout est mis en mouvement par des roues hydrauliques, au moyen d'engre-
nages en bois. Le nombre total de ces arrastras est de
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Je ne puis mieux faire, pour donner une idée de la
répartition du minerai entre ces divers appareils, que de résumer des renseignements fournis par un rapport officiel de la compagnie (année 188o) , et relatifs à un traitement de 162,5 tonnes par jour; la quantité de matière effectivement extraite en un jour est, on l'a vu, un peu supérieure, mais mélangée de stérile que l'on sépare dès l'origine. . Le cassage du minerai gros, cassage accompagné d'un triage, est fait par deux concasseurs à mâchoire qui peuvent casser 28 tonnes, et, pour le reste, par 45 travailleurs.
L'ensemble du traitement, commençant à cet atelier de cassage suivi des ateliers proprement dits de MorroVelho, s'achève à une certaine distance et à un niveau plus bas, à un endroit appelé la Praïa ; je conserverai ces dénominations.
Les 162,5 tonnes de matière se partagent tout d'abord en 52,5 tonnes plus pauvres, qui, broyées à l'un des bocards (5o flèches), vont directement à la Praïa, et en 13o tonnes
qui, broyées aux autres bocards et passant sur les tables dormantes, déposent 9 tonnes de sables riches, prêts pour l'amalgamation.
Il se perd
2
tonnes à l'état de boues.
Restent 119 tonnes, qui, à la sortie des tables, déposent
63 tonnes de matière à traiter aux 16 arrastras de Morro-